Le Premier ministre britannique veut organiser une « réponse internationale » avec les États-Unis et l’Europe pour réduire les tensions régionales. Boris Johnson prend position après l’attaque de deux installations pétrolières en Arabie saoudite.
Le Premier ministre britannique a accusé l’Iran d’être derrière ces actes, dans des déclarations à des journalistes qui l’accompagnent à New York, où il doit rencontrer le président iranien Hassan Rohani. « Je peux vous dire que le Royaume-Uni attribue à l’Iran avec un très haut degré de probabilité les attaques d’Aramco (le géant pétrolier saoudien qui gère le site) », a déclaré le dirigeant conservateur à bord d’un avion l’emmenant à New York pour l’Assemblée générale des Nations unies, selon des propos rapportés lundi par l’agence de presse britannique Press Association.
« La difficulté est de savoir comment organiser une réponse internationale », a aussi dit le chef du gouvernement, ajoutant : « Nous allons travailler avec nos amis américains et nos amis européens pour construire une réponse qui puisse réduire les tensions dans la région du Golfe. » « De toute évidence, si les Saoudiens ou les Américains nous demandent de jouer un rôle, nous envisagerons de quelle manière nous pourrions être utiles », a-t-il ajouté.
Les États-Unis privilégient une « solution pacifique »
Ces attaques commises le 14 septembre ont déjà été attribuées à l’Iran par les États-Unis qui ont évoqué un « acte de guerre », mais Téhéran a nié toute responsabilité et mis en garde contre une « guerre totale » en cas de riposte américaine ou saoudienne. Le secrétaire d’État américain Mike Pompeo a assuré que les États-Unis privilégiaient une « solution pacifique » avec l’Iran.
Lors de sa rencontre avec le président iranien, Boris Johnson discutera « des actions de l’Iran dans la région » et « de la nécessité de libérer Nazanin mais également ceux qui selon nous sont détenus illégalement et injustement en Iran », a-t-il déclaré, en référence à l’Irano-Britannique Nazanin Zaghari-Ratcliffe. Cette employée de la fondation Thomson Reuters a été arrêtée en 2016 et condamnée à cinq ans de prison pour participation à des manifestations contre le régime en 2009, ce qu’elle nie. Sa détention a provoqué d’importantes tensions avec le Royaume-Uni. Le Premier ministre s’exprimait avant une rencontre avec le président français Emmanuel Macron et la chancelière allemande Angela Merkel à l’ONU.