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LE PROCESSUS ÉLECTORAL COMME VOIE DE SORTIE DE CRISE : Sofiane Djilali pas d’accord sur la Constituante

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Le président de Jil Jadid, Sofiane Djilali, a affirmé, hier, qu’il ne négligera pas l’invitation des Forces de l’Alternative démocratique, pour peu qu’il soit invité, pour participer notamment à la réunion de la Convention du 31 août.
Invité hier au quotidien arabophone El Wassat, Djilali a déclaré qu’«il y a eu des malentendus entre lui et les partis de l’Alternative démocratique autour de la façon de mener le dialogue entre les différents acteurs politiques», indique-t-il. «J’ai proposé de se réunir entre nous pour dégager une plateforme préliminaire, avant de la présenter aux autres acteurs politiques et nationaux» explique-t-il, avant d’affirmer qu’il n’est pas contre le dialogue avec toute l’opposition. Preuve en est, dit-il, «j’ai participé à leur première réunion, même à celle des Forces du changement organisée le 6 juillet à Aïn Benian».
Selon le président de Jil Jadid, il faut que tout le monde fasse des «concessions» pour sortir de la crise politique actuelle. Pour lui les acteurs de la scène politique et nationale devront dépasser les différences qui, à la base, sont «une richesse» pour la «démocratie». «C’est évident que chacun aille de sa propre vision de sortie de crise, mais tout le monde doit respecter l’autre en essayant de s’asseoir autour de la table de dialogue», suggère-t-il.
L’ex-membre du mouvement Mouwatana a insisté dans ce contexte sur l’importance du dialogue ou plutôt «les négociations» entre l’opposition en premier lieu, et entre «le pouvoir et les représentants de la classe politique, nationale et ceux du Mouvement populaire», indique-t-il. Cependant, et afin de réussir cette phase, «la transition notamment» puisque, fait-il savoir, «nous ne sommes plus dans le cadre constitutionnel», il faut que «le pouvoir réel, l’ANP, cède à la volonté du peuple.» «Il faut que l’Armée écoute et réponde aux revendications du Mouvement, et ne prend pas ses concessions pour une faiblesse», s’est-il remis à l’Institution militaire par son appel.
Pour ce qui concerne le panel de Karim Younès, formé le 25 juillet dernier, Djilali Sofiane a affirmé qu’il ne participera à aucun dialogue avec cette commission, «surtout au moment où Gaïd Salah rejette nos préalables concernant notamment la libération des détenus d’opinion du 22 février, comme le Moudjahid Lakhdar Bouregâa », précise-t-il. D’un autre côté, l’invité d’El Wassat a assuré qu’aucune personnalité nationale «lourde» n’acceptera de rejoindre ce panel de médiation.
Abordant l’appel à la désobéissance civile qui fait polémique, dont les manifestants de vendredi ont brandi la menace, Djilali a affirmé que cette action est une «arme à double tranchant», conseillant de l’éviter, car «elle risque d’influencer négativement sur le mouvement.» Sur ce, «j’appelle à ce que le Mouvement reste pacifique, cette dynamique doit continuer et le pouvoir doit écouter le peuple», affirme-t-il.
Pour la voie de sortie de crise, et après avoir critiqué la Constituante comme solution, Djilali a tranché en faveur d’un processus électoral. «La seule voie possible pour le moment est d’aller directement vers des élections présidentielles», plaide-t-il en expliquant que «cette période de transition ne devra pas dépasser les six mois.» Pour ce faire, «il faut revoir les lois des élections, et créer une instance pour les organiser. Aussi, le dialogue national doit élaborer une charte qui limitera les prérogatives du prochain président», suggère-t-il enfin.
Sarah Oubraham

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