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ARCHIVES NATIONALES DÉTENUES PAR LA FRANCE : Le dossier de transfert bloqué depuis 2010

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Un dossier parmi les dossiers lourds du contentieux mémoriel algéro-français, la récupération des archives nationales spoliées par l’ancien colonisateur demeure dans les oubliettes de l’histoire. Un blocage qui persiste depuis 2010. Soit, depuis un accord de transfert de cet héritage, passé entre les deux pays, comme révélé hier, par Abdelmajid Chikhi, DG du Centre national des archives.

S’exprimant, hier, à l’occasion de la Journée internationale des archives, célébrée le 9 juin, Abdelmadjid Chikhi, a mis en relief la nécessité de récupérer la totalité des archives nationales détenues par la France, tout en soulignant, ainsi les efforts de l’Algérie visant cet objectif. Dans cette optique, le même responsable a affirmé que l’Algérie avait tenté, à plusieurs reprises, de créer un canal de dialogue avec la partie française et d’autres pays sur la question de la récupération des archives de l’étranger : « Mais que des obstacles avaient été rencontrés, principalement en raison du manque de volonté politique des deux parties »,a-t-il signalé, dans ce sens.
Également, Chikhi a soutenu, lors de son passage à la Radio algérienne, à cette occasion que : « Du côté français, nous n’avons reçu aucun document d’archives de la France depuis l’accord de 2010 ». Et de poursuivre : « Nous demandons, maintenant les archives originales pas la version électronique présentée par la France».
Le directeur général (DG) du centre national des archives, Abdelmadjid Chikhi tient à relevé également lors de ce débat, la problématique de la non- coopération des autorités publiques de différents secteurs et de différents niveaux pour atteindre ce but, lors de la réunion avec la partie française.
Au cours des débats, cette même source mettra l’accent également sur la nécessité d’exploiter les archives existantes dans le centre. Il a appelé, à ce propos, les chercheurs à consulter et à s’investir davantage dans la préservation de la mémoire de leur pays. Tout en déplorant, une fois de plus, le fait que ces archives existantes en grande quantité ne soient pas consultées par personne.
Évoquant le rôle de l’Algérie au sein du Conseil international des archives, Chikhi a rappelé, par ailleurs que notre pays avait un rôle actif dans la critique et la participation positive à ce conseil : « Mais ce conseil est sorti de son cadre et est devenu presque une organisation « touristique » où des réunions sont organisées à travers le monde sans résultats tangibles », a-t-il déploré. Tout en citant l’exemple du cas des archives nationales pillées, contre lequel le Conseil international des archives n’a rien fait et : « il n’a pas agi à propos de cette question, alors même que l’Algérie le réclame depuis 2004 », a-t-il poursuivi.
Avant de clore cette émission, l’invité de la Radio algérienne a affirmé, de plus que : « Nous avons soumis le dossier à la ligue arabe, à laquelle nous avons demandé une couverture politique afin de constituer une délégation qui pourra contacter les pays « coloniaux » pour trancher cette question des archives, mais cette tache a échoué et ne reste que des procédures sans aucune concrétisation », a-t-il conclu.
Mehdi Isikioune

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