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EN RÉPONSE AUX SIX VENDREDIS DE «CHANGEMENT DE SYSTÈME» ET DU SLOGAN «DJEICH CHAÂB KHAWA KHAWA» : À l’application de l’article 102 s’ajoute le 07 et le 08

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Par l’annonce du 5e mandat du chef de l’État sortant, la mobilisation populaire s’est manifestée pour s’opposer à cette démarche politique suicidaire pour la Nation, et à laquelle se sont ruées à l’applaudir les partis de l’alliance présidentielle, organisations de masses, qui n’ont que le nom, mais aussi l’organisation d’Ali Haddad, un des patrons du FCE, devenu syndicat des patrons, alors qu’on l’interdit à la Confédération des syndicats algériens (CSA), regroupant 13 organisations syndicales agréées.

Tous pensant encore, pour des années, pouvoir perdurer dans, non seulement la dilapidation des richesses du pays, mais dans la prise et l’imposition de décisions et des choix politiques, contre les intérêts du peuple et du pays, par une poignée de personnes, sur l’ensemble des Algériens, pouvait suivre son cours, comme ce fut le cas, lors du précédent mandat, qui était déjà de trop. Des millions d’Algériens et d’Algériennes se sont dressés, pour dire leur mot et prendre leur destin en main, en leur déclarant à la face «non ! et basta !» depuis le 22 février dernier, à ce jour. Une donne qui a ouvert de nouvelles perspectives au pays et à son peuple, notamment en insistant à aller sur la voie du changement du système politique en place, avec la fin du mandat du chef de l’État et ceux qui ont gravité autour : des prédateurs des richesses, de la réquisition de la parole du peuple outre la prise en otage d’Institutions, dont le Conseil constitutionnel, qui garde un silence radio. Le communiqué du ministère de la Défense nationale, diffusé samedi dernier, a réaffirmé que la voie de solution à la crise, à laquelle est confronté le pays, est dans l’application, non pas seulement de l’article 102, comme avancé, mardi dernier, mais en incluant les deux articles, 07 et 08, en réponse aux revendications des manifestations populaires de vendredi dernier qui ont réitéré, à travers le territoire national, l’exclusivité de la souveraineté, la légitimité du pouvoir décisionnel du peuple. Certains acteurs politiques et des experts de la scène nationale ne cessant de mettre l’accent sur la question de crise politique, il faut une solution politique. Ce débat se poursuit chez la classe politique, dont ceux composant l’opposition, notamment à travers les feuilles de route proposées, de part et d’autre, débat qui rythme aussi les discussions et la réflexiond’acteurs du mouvement populaire pacifique et des représentants de la société civile, dont des syndicats, des organisations du monde universitaire et autres. Si les réactions à l’appel de l’application des articles 102, 07 et 08, de la Loi fondamentale ont été salués, hier, par nombre d’acteurs politiques et autres, il n’en demeure pas moins que des interrogations se posent avec acuité, dont celle relative à l’article N° 08, d’autant plus que le Senat et l’Assemblée parlementaire ne représentent nullement des assemblées légitimes et encore moins de représentants du peuple, qui depuis le 22 février dernier, appelle au changement du système politique en place et de ses figures. Alors que l’application des articles 102, 07 et 08 est sensée entamer le début de solution à la crise, soit l’étape de transition, allons-nous vers l’application des articles 07 et 08, par la tenue d’une assemblée constituante, ou s’agit-il d’une période de transition que dirigera le Senat, alors que celui-ci est boudé par les dizaines de millions d’Algériennes et d’Algériens qui sortent, pacifiquement, depuis le 22 février dernier ? La question fondamentale à laquelle sont appelées à répondre les forces vives du peuple et du pays, c’est comment procéder à l’application de l’article 8 pour que le slogan «pour le changement pacifique du système en place et Djeich Chaâb Khawa Khawa» et l’annonce, par l’Institution militaire, de l’application des trois articles précités ? En annonçant l’entame de la période de transition, par la teneur du communiqué rendu public samedi, par le MDN, notamment dans son passage, répondant favorablement à accompagner l’application de l’article 102, par les deux précédemment cités (07 et 08), la tenue d’une assemblée constituante semble avoir fait du chemin, pour s’enraciner, en vue de traduire politiquement, l’exclusivité de la souveraineté, la légitimité du pouvoir décisionnel du peuple, par les acteurs émergeant du mouvement populaire pacifique, ceux de la scène politique, la société civile, organisations professionnelles et syndicales, qui seront appelées à exercer, après l’élection de la Constituante. Ayant exprimé son opposition à toute ingérence dans ses affaires internes, le peuple a manifesté, les six vendredis derniers, son attachement à la souveraineté de son pays, son unité, à celle de son Armée, et de souligner, à chaque occasion, son refus des complots risquant de les viser. Comme il a su montrer que la force de l’immunité de son pays réside dans la force du front interne, par unité du peuple qui s’est illustrée grandement, ces dernières semaines, cette force conforte et consolide davantage l’Institution militaire, qui assume et assure le rôle qui est le sien, celui de la défense et la protection du peuple et du pays.
Karima Bennour

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