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Les réserves de change de l’Algérie s’affaissent à 80 milliards Usd et l’exportation énergétique en net recul : Le prochain Président sur le gril économique

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Quel que soit le Président qui va sortir vainqueur de la présidentiel d’avril 2019, il aura devant lui un souci majeur : l’économie. Toujours dépendante des seules recettes des hydrocarbures et d’un prix du baril de plus en plus aléatoire sur les marchés pétroliers, l’Algérie peine à trouver ses repères économiques et à asseoir des bases saines en dehors des exportations des hydrocarbures. La diversification des exportations a été un slogan qui n’a pas eu les moyens de sa politique, et à ce jour, il demeure un mot vain. Ni l’Agriculture, un secteur qui promettait et promet encore beaucoup, ni le Tourisme, qui est adossé à un potentiel unique dans la berge sud de la Méditerranée, n’arrivent à décoller.
À cela, il faut ajouter l’essentiel : la tire lire nationale. Or, les réserves de change de l’Algérie, d’un montant de 194 Milliards de dollars en 2013, fortement adossées aux recettes générées par le gaz et le pétrole, ont accusé une baisse de près de 105 milliards de dollars en 2018, pour s’établir à un peu plus de 80 milliards de dollars. Aussi, la balance des paiements est de plus en plus déficitaire, avec des montants déboursés pour les importations plus élevées que ceux empochés par le biais des exportations. Or là aussi, la balance des paiements pèse sur les réserves de change passées en six ans de 194 milliards de dollars à 80 milliards de dollars, un tarissement de l’ordre de près de 114 milliards de dollars. Dans le registre des dépenses, le fardeau des salaires des fonctionnaires commence à inquiéter, de même que les transferts sociaux et les importations de marchandises et de services, un gros trou qui avale, bon an mal an, entre 10 à 11 milliards de dollars par an. En termes de rationnalité, le seul secteur producteur et rentable, envers et malgré tout, demeure le secteur des hydrocarbures. Or, là encore, la vitrine n’est pas reluisante, puisqu’on assiste à une faiblesse inquiétante de l’activité d’exportation énergétique de l’Algérie, le gaz et le pétrole représentant 96 % de l’export. Le recours à la planche à billets, dans ce cas de manque grave de liquidités, a été choisi. Dans la douleur presque, mais résolument privilégié. Il a servi à financer le déficit budgétaire de l’État, le remboursement des dettes étatiques vis-à-vis des sociétés locales ou étrangères servant dans les grands projets d’infrastructures ou dans le batiment. La politique de subvention en rajoute aux difficultés de la situation économique. Le ministre de l’Énergie, Guitouni, a affirmé récemment que le « le prix réel du kilowatt/heure revient à 12 dinars, alors que le citoyen n’en paie actuellement que 04 dinars ». L’Office national des statistiques (ONS) avait affirmé que les produits énergétiques (gaz, électricité et carburants) étaient subventionnés à hauteur de 1 700 milliards de dinars, soit près de 15 milliards pour l’année 2017. Un coût intenable en 2019. Une situation, non pas périlleuse, mais disons critique, surtout si les prix du baril restent aussi aléatoires.
I.M. Amine

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