L’USM Bel-Abbès accueille aujourd’hui au stade du 24-Février-1956 son adversaire nigérian Enugu Rangers pour le compte du match aller des 16es de finale de la Coupe de la Confédération tout en étant toujours plongée dans la crise.
C’est cette même crise qui a poussé plusieurs joueurs clés de l’effectif à bouder le précédent match de l’équipe au Liberia lors du premier tour retour de la compétition continentale, duquel la formation de la «Mekerra» s’en est finalement bien sortie face à LISCR (4-0 et 0-1). Mais pour ce deuxième tour, l’adversaire constitue une autre paire de manches, et la volonté risque de ne pas suffire à elle seule pour le dépasser, estiment les observateurs. Et comme les choses n’ont pas évolué dans le bon sens depuis le retour de l’équipe de Monrovia, l’entraîneur Youcef Bouzidi continue de faire face à de nombreuses absences aux entraînements. Il devra ainsi composer sans certains éléments clés de son échiquier, à l’image de Zouari, Seguer et Bellahouel, pour ne citer que ceux-là, une situation qui inquiète au plus haut point l’ex-coach de la JS Kabylie, au point de tirer la sonnette d’alarme.
«Ce n’est pas de cette manière qu’on prépare un rendez-vous continental. J’aurais aimé disposer de tous mes joueurs, malheureusement la situation n’a pas changé d’un iota depuis mon arrivée au club, ce qui augure de lendemains incertains», déclare le technicien qui a rejoint les Vert et Rouge il y a près de trois mois en remplacement de Moez Bouakaz. Conscient du danger guettant son équipe, Bouzidi accorde plutôt la priorité au principal objectif du club qui est le maintien, sachant que l’USMBA a terminé la phase aller de la Ligue 1 comme troisième relégable. Cela ne l’empêche toutefois pas de tout faire pour poursuivre l’aventure africaine, bien qu’il soit convaincu de la difficulté de la mission qui attend ses capés, contre une équipe mieux aguerrie dans ce genre de compétition et qui avait éliminé un autre club algérien, en l’occurrence la JS Saoura, en février 2017 au tour préliminaire de la Ligue des champions. «Ce que je demande, c’est d’avoir à ma disposition l’ensemble de mon effectif, car je suis persuadé qu’avec un groupe au complet je peux défier les Nigérians», revendique le coach de l’USMBA. Une demande qui ne sera pas exaucée dans la mesure où les joueurs contestataires continuent de bouder leur équipe au moment où la direction du club ne parvient toujours pas à régulariser leur situation financière.