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SERVICE CIVIL DES PRATICIENS SPÉCIALISTES : Des primes mensuelles entre 20 000 et 60 000 DA

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Peu de temps après l’entrée en vigueur de la nouvelle loi sur la santé, le Premier ministre Ahmed Ouyahia a signé deux décrets exécutifs, dont l’un fixe les modalités d’accomplissement du service civil pour les praticiens médicaux, tandis que le second institue une prime mensuelle au profit des praticiens spécialistes de santé publique, assujettis au service. Publiés au dernier numéro du Journal officiel, les deux décrets viennent en réponse aux revendications des médecins résidents (futurs spécialistes), qui avaient, entre novembre 2017 et juin 2018, observé un long mouvement de grève. « Le montant mensuel de la prime de service civil est fixé, selon la zone d’exercice, entre vingt (20) mille dinars et soixante (60) mille dinars », précise le décret, qui indique que celle-ci « n’est pas intégrée dans le salaire du bénéficiaire ». « La prime de service civil vise à renforcer la couverture sanitaire spécialisée de la population et à améliorer la qualité et l’efficacité des activités de soins, assurées par les établissements publics de santé, notamment dans les wilayas du Sud et des Hauts-Plateaux », explique le décret. De surcoît, le document note que « la prime de service civil est soumise à l’impôt ». Les crédits relatifs à la prime de service civil sont inscrits au titre du budget du ministère chargé de la Santé et délégués aux directeurs de la santé et de la population des wilayas. Elle est versée par le trésorier de la wilaya d’affectation du bénéficiaire, sur présentation de la décision d’affectation, et d’une attestation mensuelle de présence. « La prime prévue par le présent décret, est servie uniquement pendant la durée d’accomplissement du service civil et cesse au terme de celle-ci. Elle est attribuée à compter de la date d’installation de l’assujetti au service civil », peut-on lire sur le Journal officiel. Pour ce qui est du nouveau zoning, quatre zones ont été fixées et la durée du service civil varie entre un an pour les wilayas du Sud, et quatre ans pour Alger et Oran, uniquement. Dans le détail, la zone I, regroupe les wilayas d’Adrar, Laghouat, Biskra, Béchar, Tamanrasset, Ouargla, El Bayadh, Illizi, Tindouf, El Oued, Naâma et Ghardaïa. La durée du service civil dans ces villes est d’une année seulement, tandis que la prime mensuelle dans ces wilayas varie entre 20.000 et 60.000 DA. Pour ce qui est de la seconde zone, elle concerne 30 wilayas. Le service civil dans cette zone est de 2 ans, tandis que ladite prime varie entre 20.000 et 40.000 DA. Quant à elle, la zone III, concerne 12 wilayas, dont le service civil durera 3 ans. Il s’agit des wilayas de Batna – Béjaïa – Blida – Tlemcen – Tizi Ouzou – Sétif – Sidi Bel Abbès – Annaba – Constantine – Mostaganem – Boumerdès – Tipaza. La quatrième zone, concerne Alger et Oran, ou le service civil durera 4 ans. Les zones 3 et 4 ne bénéficieront, cependant, pas de prime.

Le Camra insatisfait malgré les avancées
Contacté, hier, pour avoir la réaction du Collectif autonome des médecins résidents algériens (Camra), au sujet de ces nouvelles primes, le Dr Sofiane Bensba de Tizi Ouzou affirme que « de nombreuses promesses formulées par la tutelle au sujet des revendications des médecins résidents ne sont toujours pas concrétisées sur le terrain ». A titre d’exemple, il précise que le gouvernement, avait en avril dernier, accepté de défalquer la durée de service militaire accomplie de celle du service civil, « mais dans le concret, le gouvernement semble faire marche arrière ». Idem, pour l’ouverture du dossier du statut particulier, dont le département de Mokhtar Hasbellaoui avait promis de réviser, mais qui n’a à ce jour pas été ouvert. Dans l’ensemble, tout en évoquant des « avancées et des acquis », le représentant du Camra considère malgré ce, que les primes mensuelles et le nouveau zoning restent « insuffisants » pour répondre aux préoccupations des médecins spécialistes de la fonction publique. Ces derniers, continuent d’exercer leur service civil dans des conditions difficiles malgré les promesses de la tutelle. Lamia Boufassa

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