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CONSEILLER À L’INVESTISSEMENT, MOHAMED SAYOUD PARLE AU COURRIER D’ALGÉRIE DES PROJETS NOVATEURS QUI PRENNENT FORME DANS LE PAYS : «Nous orientons les investisseurs vers les produits jusque-là importés de l’étranger»

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Dans l’entretien qui suit, Mohamed Sayoud, Conseiller en investissement, fait le point, avec le Courrier d’Algérie, sur l’état actuel de l’investissement diversifié en Algérie. Il cite des exemples de projets novateurs, créateurs d’emplois et de richesses, qui sont en train de prendre forme, ainsi que d’autres à venir. Notre interlocuteur fait part d’un marché important pour les investisseurs locaux et étrangers. Toutefois, en conseiller dans le domaine qu’il est, il dit orienter les opérateurs économiques vers des projets dont les produits ne sont pas fabriqués localement.

-Le Courrier d’Algérie : Dans le projet de Loi de finances 2019, le gouvernement table sur la croissance hors-hydrocarbures s’appuyant sur plusieurs secteurs. Pensez-vous que l’investissement commence à prendre son envol ?
-Mohamed Sayoud : L’Algérie peut aspirer effectivement à une économie diversifiée eu égard aux projets lancés et ceux à venir dans des secteurs créateurs de richesse. Je vous parle en connaissance de cause. Je renvoie de mes propos aux conseils et études, dont se charge notre cabinet, Sino-algéro-allemand, qui effectue plusieurs conseils, orientations et études pour des projets d’investissement dans presque toutes les wilayas d’Algérie.

– Justement. Récemment, d’importantes assiettes de terrain ont été dégagées à l’investissement à Oran, Skikda et Tébessa…
– Votre question me fait penser à bien des projets prévus, à Skikda notamment, où nous avons émis nos conseils et effectué des études pour le compte des operateurs économiques qui ont bénéficié de foncier industriel. Sauf que, avant d’accepter le traitement et l’accompagnement de leurs dossiers, nous devons d’abord s’assurer que le projet est intéressant pour l’économie algérienne. J’entends par là, des projets créateurs d’emplois alors que le porteur devra contribuer avec pas moins de 30% d’apport personnel au capital afin de financer son projet. En tout cas, notre force et notre devise est celles de donner des idées aux opérateurs et investisseurs. Nous les orientons vers des projets qui produisent ce qui n’est pas encore fabriqué en Algérie afin de réduire la facture de l’importation.

– Qu’en est-il de la nature des projets qui y sont prévus ?
-Pour prendre l’exemple de Skikda, une partie des projets qui vont être réalisés a eu des assiettes de terrain. Quant à la nature des projets, qui seront implantés, il y a une usine de production de tubes et de meubles inox de divers diamètres. Les tubes sont conçus pour l’industrie agroalimentaire et les meubles sont destinés aux cuisines des hôtels et pour restaurants. Pour fabrication des tables et chaises, pour les rampes d’escaliers et les balustrades.
Il faut savoir que personne ne produit le tube inox en Algérie sachant que jusque-là il est importé de l’étranger. Dans le domaine de la boiserie, Skikda aiguillera également une usine de production des panneaux MDF (fibres de bois à moyenne densité) destinés à la fabrication de meubles. Ce qui est une première du genre en Algérie. Cette industrie aura un apport considérable et important sur les unités de fabrication de meubles. Je pense au programme de réalisation de plus de 1800 hôtels, qui sont en projet en Algérie. Donc il y aura une forte demande en meubles de ces établissements touristiques.
Egalement prévu dans cette wilaya, un projet de fabrication de profilets PVC qui serviront au montage des portes et fenêtres avec double et triple vitrage. L’Algérie produira aussi ces portes blindées avec un produit jusque-là importé de Chine et de Turquie. Il y a également des projets importants, dont l’industrie de la chaussure, qui produira des souliers de sport, et de ville, une unité de fabrication de divers types d’emballage et une usine de production de la peinture en poudre électrostatique. Dans le domaine agricole, un projet porte sur la fabrication du système d’irrigation (arrosage). Ce qui est tout aussi unique surtout pour des produits qui serviront un secteur stratégique en Algérie.

-D’autres domaines peut-être ont besoin d’un réseau de sous-traitants, tel que c’est le cas pour l’automobile. Y a-t-il des projets dans cette filière ?
-Je suis tout à fait d’accord. J’allais justement citer une unité industrielle pour la fabrication de joints en caoutchouc pour le besoin du montage/industrie de l’automobile. Ce qui est bénéfique aux industriels dans ce domaine et répondra, un tant soit peu, aux attentes des pouvoirs publics.

J’entends parler d’un sous-traitant qui va aider à augmenter le taux d’intégration pour les assembleurs de voitures, truck et tracteurs en Algérie. Aussi, faut-il ajouter, en ce sens, que d’autres projets sont en vue et attendent l’accord du wali pour dégager des lots de terrain pour leur mise en place. Il y en a des projets pour fabrication de la faïence en porcelaine, des pièces pour motocycles et injection, la visserie (boulons et écrous) ainsi que d’autres qui porteront sur le truck et l’automobile.
Entretien réalisé par Farid Guellil

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