Mardi soir, dans son discours prononcé devant la 78ème session ordinaire de l’Assemblée générale des Nations unies, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune a réaffirmé la position de l’Algérie sur les questions internationales qui préoccupent le monde. Ainsi, il a réaffirmé que l’Algérie n’abandonnera pas son soutien aux causes justes, notamment palestinienne et sahraouie. Le président Tebboune a appelé, à cette occasion, à la tenue d’une Assemblée générale extraordinaire pour octroyer à la Palestine la qualité de membre à part entière de l’AG de l’ONU, invitant la Cour internationale de Justice à donner suite à la demande de l’AG de l’ONU pour émettre son avis consultatif sur les pratiques attentatoires aux droits de l’Homme dans les territoires palestiniens occupés, y compris à ElQods. Il a, également, exhorté le Conseil de sécurité à promulguer une résolution en vertu de laquelle il parrainera la solution à deux Etats. Dans le même sens, le président de la République a mis en avant l’aspiration de l’Algérie à parvenir à une décolonisation définitive de la dernière colonie en Afrique, où « tout un peuple au Sahara occidental, reste privé de son droit à l’autodétermination, à travers un référendum libre et régulier conforme au plan de règlement ONU-OUA adopté par le Conseil de sécurité et accepté par les deux parties en 1991 ».
DES SOLUTIONS PACIFIQUES POUR LES CONFLITS AU SAHEL ET EN LIBYE
Sur le plan régional, le président Tebboune a souligné les efforts consentis par l’Algérie pour parvenir à des solutions pacifiques, rassembler les belligérants et rapprocher les positions et les vues, notamment en Libye, au Mali, au Niger, et au Soudan. À propos du Niger, le président Tebboune a réaffirmé le refus de l’Algérie du recours à la force et à l’intervention militaire étrangère dans ce pays et souligné la nécessité de revenir à la mise en œuvre de la constitution. Le président Tebboune a renouvelé « son soutien aux efforts des Nations unies pour trouver une solution politique en Libye, menée par les Libyens eux-mêmes et garantissant l’intégrité territoriale et la souveraineté de la Libye ».
UN NOUVEL ORDRE MONDIAL
Le président Tebboune a rappelé que l’Algérie avait milité, il y a 50 ans, depuis la tribune onusienne, « pour pallier les dysfonctionnements qui caractérisent l’actuel ordre mondial », en plaidant pour un nouvel ordre sous tendu par l’égalité entre Etats, des principes pour lesquels a été créée l’ONU ». Il a mis en lumière les conséquences des conflits et des crises dans le monde, qui ont atteint un niveau « sans précédent », avec des millions de personnes déplacées et une transformation des relations internationales, passant de la coopération et de la convergence à l’affrontement, « mettant ainsi les organisations et les institutions internationales à l’épreuve dans un contexte mondial marqué par une urgence multidimensionnelle ».
LA RÉFORME DU CONSEIL DE SÉCURITÉ, UNE PRIORITÉ
Dans ce contexte, le président Tebboune a affirmé que l’accélération des négociations internationales concernant la réforme du Conseil de sécurité selon une approche globale et intégrée devrait être « une priorité pour la communauté internationale » afin d’aboutir à un consensus sur une véritable réforme garantissant « une représentation plus transparente ». Le président de la République a évoqué, en outre, « l’engagement de l’Algérie en faveur de la position africaine commune » pour « mettre un terme à l’injustice historique qui a touché le continent africain ». Il a assuré que l’Algérie qui s’apprête à occuper son siège de membre non permanent au Conseil de sécurité de l’ONU « est pleinement consciente de la responsabilité dont elle est investie », eu égard aux défis qui se posent à la communauté internationale, soulignant qu’elle rejoindra le Conseil de sécurité porteuse d’espoirs des peuples africains et arabes. Il a affirmé, à cet égard, que le pays mettra à disposition « sa riche expérience en matière de médiation et de promotion du règlement pacifique des conflits ».
M’hamed Rebah