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76 ENFANTS MORTS DE MALNUTRITION ET PLUS DE 1000 CIVILS TUÉS EN QUÊTE DE NOURRITURE : Génocide par la faim à Ghaza

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Le drame humanitaire que traverse le peuple palestinien à Ghaza atteint des proportions catastrophiques. Alors que la guerre génocidaire menée par l’armée sioniste entre dans son dixième mois, les derniers chiffres relayés par les autorités sanitaires et humanitaires locales révèlent une réalité glaçante : au moins 76 enfants sont morts de faim, tandis que plus de 1000 civils ont été tués en tentant de récupérer des aides alimentaires.
Selon un rapport publié ce dimanche par le bureau de presse gouvernemental à Ghaza, 995 Palestiniens ont été tués, 6 011 blessés et 45 portés disparus en seulement deux mois, depuis le 27 mai, alors qu’ils attendaient l’arrivée de convois d’aide humanitaire. Les victimes sont essentiellement des femmes, des enfants et des personnes âgées, fauchés soit par les tirs de l’armée sioniste, soit par la famine. La situation est décrite comme une « catastrophe sans précédent ». Le ministère de la Santé a fait état de 86 morts par famine, dont 76 enfants, dans ce qu’il qualifie de « massacre silencieux ».
Durant les dernières 24 heures, 18 décès liés à la famine ont été recensés, en parallèle de 130 nouveaux martyrs et 495 blessés dans les bombardements. Le docteur Monir Al-Bursh, directeur général du ministère de la Santé, a déclaré à la chaîne Al-Mayadeen que « les Palestiniens meurent de faim et sous les bombes, minute après minute, tandis que le monde arabe et musulman détourne les yeux ».

Massacres autour des centres de distribution
Les zones de distribution de l’aide sont devenues des zones de mort. À Al-Soudaniya, dans le nord de Ghaza, 65 Palestiniens ont été tués, tandis que 6 autres ont été abattus près de Rafah. Des témoins font état de scènes atroces : des cadavres sans tête, des corps lacérés par les éclats d’obus, des enfants sans vie dans les bras de leurs parents. Le correspondant d’Al-Mayadeen a confirmé que certains blessés n’ont pas pu être évacués à cause de l’intensité des bombardements.
La situation dans les hôpitaux est critique : le complexe médical Al-Chifa ne peut plus accueillir de blessés. Les services d’urgence sont débordés, les réserves de carburant vides et plusieurs hôpitaux, dont celui des Martyrs d’Al-Aqsa, risquent de cesser leurs activités dans les prochaines heures.

Mahmoud Al-Bassal en grève de la faim
En réponse à la situation, Mahmoud Al-Bassal, porte-parole de la Défense civile de Ghaza, a annoncé une grève totale de la faim. Un geste fort de solidarité avec les plus de deux millions de Palestiniens privés de nourriture, dénonçant l’utilisation de la famine comme arme de guerre, une violation manifeste du droit international humanitaire. Il a lancé un appel urgent aux dirigeants mondiaux, aux parlements, à l’ONU, aux intellectuels, aux journalistes et aux influenceurs pour exiger l’ouverture immédiate de couloirs humanitaires, l’introduction d’aide alimentaire et médicale, et l’arrêt du blocus israélien.

L’ONU alerte : 12% seulement de Ghaza restent accessibles aux civils
Le bureau de coordination humanitaire de l’ONU (OCHA) a tiré la sonnette d’alarme après l’ordre d’évacuation émis par l’armée sioniste pour la zone de Deir al-Balah. Seuls 12% du territoire de Ghaza restent actuellement habitables.
Le reste est classé comme zone de guerre ou d’évacuation. Plus de 2,1 millions de civils sont désormais confinés dans une bande de terre de plus en plus étroite, sans eau, sans soins, sans électricité, et désormais sans nourriture. OCHA a prévenu que toute attaque contre les infrastructures médicales, les réservoirs d’eau ou les entrepôts de vivres constituerait un danger de mort pour des milliers de civils.

L’UNICEF : « Ghaza est devenu l’endroit le plus dangereux pour les enfants »
Dans une déclaration exclusive à Al-Mayadeen, Salim Oweis, porte-parole régional de l’UNICEF, a déclaré que « Ghaza est devenu l’endroit le plus dangereux au monde pour les enfants ». Il a indiqué que 5100 enfants ont été traités pour malnutrition aiguë en mai, et que près de
470 000 personnes souffrent de sous-alimentation grave. Il a aussi souligné que les stocks de nourriture thérapeutique sont épuisés, rendant impossible la prévention de la famine dans les prochains jours. « C’est une catastrophe sanitaire sans précédent », a-t-il martelé.

L’horreur continue : bombardements et assassinats
Lundi, les forces sionistes ont encore frappé plusieurs cibles civiles, notamment des tentes de déplacés dans les quartiers de Tel Al-Hawa et Al-Mawasi, tuant au moins six personnes, dont une enfant. Des drones ont également ciblé le quartier de Cheikh Radwan, causant d’autres victimes. La politique de la terre brûlée ne s’arrête pas là. La défense civile a perdu plusieurs de ses membres dans une frappe israélienne à Khan Younès, rendant les opérations de secours encore plus difficiles.

Enlèvement de médecins : la vérité bâillonnée
Dans un développement dramatique, le directeur des hôpitaux de campagne de Ghaza, le docteur Marwan Al-Hums, a été enlevé par une unité spéciale israélienne. Ce médecin, qui dénonçait régulièrement à la presse les crimes israéliens contre les malades et les blessés, a été kidnappé sous les yeux de témoins dans un café face à l’hôpital de la Croix-Rouge à Khan Younès. L’attaque a fait deux morts. Le ministère de la Santé a dénoncé un « crime de guerre et une tentative d’étouffer la vérité», et exige sa libération immédiate.

Une famine orchestrée : « un crime contre l’humanité »
Les factions palestiniennes tiennent le Premier ministre sioniste Benyamin Netanyahou et son gouvernement pour responsables de cette guerre d’extermination. Elles accusent également l’administration américaine de complicité directe dans cette tragédie. La résistance palestinienne a déclaré dans un communiqué que le recours à la faim, à la soif et au bombardement est une stratégie de purification ethnique, et s’interroge : « Comment le monde peut-il rester silencieux face à la mort de plus de soixante-dix enfants de faim ? » Depuis le début de l’agression le 7 octobre 2023, le bilan ne cesse de s’alourdir : plus de 59 000 morts, dont une majorité d’enfants et de femmes, 142 000 blessés et des milliers de disparus. Le monde, malgré les alertes de la Cour internationale de justice et des agences onusiennes, continue de regarder ailleurs. Ghaza meurt sous les bombes et par la faim. Le silence international devient complice. Chaque jour qui passe sans levée du siège est une condamnation à mort pour des milliers d’innocents.
M. Seghilani

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