Pour le ministre de l’Industrie et des Mines, Abdessalem Bouchouareb, l’Algérie est face à un défit important. Selon lui, le pays doit renouer avec l’activité industrielle lui permettant d’absorber la réduction du rythme d’extraction des hydrocarbures et d’entrer dans les transitions technologiques et énergétiques. Un communiqué du ministère indique que lors de sa participation à un panel de ce Forum, consacré aux voies et moyens de bâtir des économies arabes plus résilientes, Bouchouareb a aussi énuméré les objectifs des pouvoirs publics. Il s’agit, selon les explications du ministre, de parvenir à un taux de croissance de l’industrie manufacturière à deux chiffres, seul moyen de redonner à l’industrie son rôle moteur dans le développement économique du pays, et de porter les exportations du pays hors hydrocarbures à un niveau significatif à l’horizon 2020. Il a également cité la mise en œuvre de leviers pour l’avenir axés sur la maîtrise du développement technologique, l’établissement et la promotion d’un système national d’innovation et de qualité nationale.
Lors des travaux de ce panel sur les économies arabes, consacré aussi à l’accélération des réformes, tout en répondant aux impératifs sociaux et sécuritaires que connaît cette région, le ministre a saisi cette opportunité pour souligner que sans la stabilité politique, il ne peux y avoir un vrai développement économique. «C’est l’expérience de l’Algérie qui nous l’apprend», avait-il souligné à cet effet. Bouchouareb a également pris part à d’autres panels consacrés essentiellement au prochain défi de l’Afrique, à la stabilisation du Moyen-Orient et à l’économie numérique. S’agissant du panel relatif au prochain défi de l’Afrique auquel plusieurs hauts responsables africains ont pris part, Bouchouareb a évoqué les opportunités que recèle ce continent, la présence des facteurs clés de relance de la croissance avec une augmentation de l’investissement et de l’épargne, une croissance des exportations plus forte, un cadre juridique et réglementaire amélioré et une stabilité macroéconomique globale.
Il a soutenu que l’Afrique devrait relever le défi d’édifier un modèle de croissance inclusive, en soutenant les efforts de lutte contre la pauvreté, et une croissance qui profite au peuples africains. En marge de la tenue de ce Forum mondial, le ministre a eu une série d’entretiens avec des P-DG de groupes industriels, ainsi qu’avec des responsables exécutifs de ce Forum, où il a été question d’approfondir la coopération entre l’Algérie et cette organisation internationale. À noter que la 46e réunion annuelle du Forum économique mondial de Davos (WEF), tenue du 20 au 23 janvier en cours dans la station de sports d’hiver de Davos (canton des Grisons, Suisse), a accueilli plus de 2.500 participants en provenance de 140 pays, dont des chefs d’État et de gouvernement, ainsi que des ministres, chefs d’entreprise, économistes, organisations internationales et ONGs.
Ania Nait Chalal