Accueil ACTUALITÉ 424 JOURS DE GÉNOCIDE : Ghaza s’effondre sous les bombes

424 JOURS DE GÉNOCIDE : Ghaza s’effondre sous les bombes

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Le 424e jour de l’agression brutale menée par l’occupant sioniste contre Ghaza a été marqué par une intensification des bombardements sur diverses zones du territoire assiégé. Cette violence continue a entraîné la mort de plusieurs Palestiniens et des dizaines de blessés, alors que des voix s’élèvent pour sauver les survivants coincés sous les décombres. Malgré l’ampleur des destructions et le blocus imposé, la résistance palestinienne inflige de lourdes pertes aux forces sionistes, en particulier dans le nord de Ghaza. Selon des sources israéliennes, environ 30 soldats de l’occupation ont été tués lors des affrontements à Jabalia, épicentre des combats. Les Brigades al-Qassam, branche armée du Hamas, ont revendiqué la neutralisation d’un soldat israélien à l’est de Jabalia, tandis qu’elles ont également frappé des colonies sionistes, comme « Nirim » et « Ein HaShlosha », avec des missiles « Rajoum ». Parallèlement, les combattants des Brigades Al-Qods, en coordination avec d’autres groupes de résistance, ont ciblé des rassemblements ennemis et des positions d’artillerie dans plusieurs zones stratégiques. Depuis 60 jours, les populations du nord de Ghaza, notamment à Jabalia et Beït Lahia, subissent un siège meurtrier accompagné de frappes incessantes. L’occupation isole complètement cette région du reste du territoire, plongeant ses habitants dans une famine généralisée et une catastrophe humanitaire. Le bilan humain est tragique : rien qu’aujourd’hui, trois membres de la famille Al-Masri ont été tués dans une frappe à Beït Lahia, et huit autres martyrs ont été dénombrés dans des centres d’hébergement pour déplacés. À Gaza même, les bombardements intensifs visent des zones résidentielles, tandis que des frappes navales et aériennes sèment la mort sur le littoral et dans les quartiers densément peuplés. Les hôpitaux de Ghaza, comme Kamel Adwan et Al-Awda, sont devenus des cibles directes. Les forces de l’occupation ont bombardé le cinquième étage de l’un des établissements et largué des explosifs dans les cours d’autres centres médicaux, aggravant une situation déjà désespérée. Le commissaire général de l’UNRWA, Philippe Lazzarini, a dénoncé les conséquences humanitaires catastrophiques, évoquant une « épidémie d’amputations » parmi les enfants, avec des opérations souvent pratiquées sans anesthésie en raison du manque de ressources. Jabalya, bastion de la lutte palestinienne, a toujours été un symbole de résistance. C’est de là qu’a émergé l’Intifada de 1987, et ce camp continue aujourd’hui d’être le théâtre d’une lutte acharnée contre l’occupant, montrant la détermination du peuple palestinien à défendre sa terre et ses droits. Face à ce génocide en cours, les appels à une action internationale urgente se multiplient pour mettre fin à cette barbarie, exiger un cessez-le-feu immédiat et assurer une aide humanitaire vitale. Mais sur le terrain, le peuple palestinien, privé de tout refuge sûr, poursuit son combat pour la liberté et la justice. Depuis le 7 octobre 2023, l’agression a causé la mort de plus de 44 500 Palestiniens, dont une majorité d’enfants et de femmes, et laissé plus de 105 000 blessés, avec plus de 10 000 personnes portées disparues dans un chaos de destructions et de désolation.

Des hôpitaux pris pour cible en Cisjordanie occupée
Dans une nouvelle escalade des violences, l’armée de l’occupant sioniste a pris d’assaut l’hôpital public de Tubas ce matin, procédant à l’arrestation de plusieurs citoyens, dont un médecin. Selon des témoins, les forces d’occupation ont encerclé l’établissement après avoir bombardé un véhicule à l’entrée de la ville d’Aqaba, tuant deux personnes et en blessant une autre. Une fois à l’intérieur de l’hôpital, les soldats ont brutalisé les personnes présentes avant de procéder aux arrestations. Depuis hier soir, au moins 18 Palestiniens, dont des enfants et d’anciens prisonniers, ont été arrêtés dans différentes régions de la Cisjordanie occupée, notamment à Salfit, Elkhalil, Ramallah, Bethléem, Naplouse et ElQods. Ces arrestations s’inscrivent dans une campagne plus large de raids et de répression menée par l’armée d’occupation, marquée par des interrogatoires sur place, des violences physiques, des menaces et des destructions massives de domiciles. Selon les organisations de défense des prisonniers palestiniens, le nombre total d’arrestations depuis le début de la guerre d’extermination contre le peuple palestinien s’élève à plus de 11 900 en Cisjordanie occupée, y compris à ElQods. Ces arrestations ciblent toutes les catégories sociales palestiniennes. À Ghaza, les chiffres exacts restent incertains, mais il est estimé que des milliers de personnes ont été victimes de disparitions forcées orchestrées par l’occupant. Ce qui s’est déroulé à l’hôpital de Tubas reflète une politique systématique. Des incursions similaires ont eu lieu dans plusieurs établissements médicaux, dont les hôpitaux publics de Jénine, Tulkarem et Tubas, ainsi que les hôpitaux spécialisés Ibn Sina, Al-Amal et celui dédié à la maternité Al-Shifa. Même l’hôpital Hugo Chávez à Turmus Ayya, à l’est de Ramallah, a été pris pour cible. Ces attaques incluent des fouilles violentes, des inspections de véhicules d’ambulance et des contrôles sur les blessés. D’après le ministère palestinien de la Santé, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a recensé plus de 600 attaques contre des infrastructures et personnels de santé en Cisjordanie occupée depuis le 7 octobre 2023. Ces actes, combinant ciblage de civils, répression et destruction d’institutions vitales, témoignent de l’intensité de l’occupation dans sa volonté de briser la résistance palestinienne et d’étouffer toute forme de soutien aux populations sous siège.

80 % des infrastructures d’eau détruites
La situation humanitaire à Ghaza atteint un point critique alors que la guerre d’extermination menée par l’armée de l’occupant sioniste continue de dévaster les infrastructures vitales. Selon un communiqué publié ce mardi par l’Autorité de l’eau palestinienne, plus de 80 % des infrastructures du secteur de l’eau sont désormais hors d’usage. Cette destruction massive englobe les puits, les stations de pompage, les usines de dessalement, les réseaux de distribution et les stations d’épuration. Les dommages causés ont entraîné une pénurie sévère d’eau potable, des inondations d’eaux usées dans les rues et les zones d’hébergement des déplacés, exposant des milliers de familles à des risques sanitaires et environnementaux majeurs. Les puits, dont la production est réduite à seulement 10-20 % de leur capacité d’avant-guerre, souffrent d’un manque d’électricité et de carburant indispensable pour leur fonctionnement. Les principales stations de dessalement ont également été ciblées. Par exemple, l’usine de dessalement du nord (Al-Soudaniya) est totalement hors service depuis le début de l’agression, après avoir été transformée en base militaire par les forces d’occupation. Les installations du centre et du sud produisent à peine 62 % de leur capacité initiale malgré des réparations urgentes. Face à cette catastrophe, les équipes locales travaillent sans relâche pour fournir le peu d’eau encore disponible, en priorité aux centres d’hébergement et aux zones densément peuplées. Des réparations partielles ont permis de réactiver certains puits et lignes principales, mais les quantités restent dérisoires : seulement 37 500 m³/jour sont fournis par les connexions avec Israël, soit une fraction des besoins de la population. L’Autorité de l’eau met également en place des interventions d’urgence pour contenir les inondations d’eaux usées. À cet effet, des stations de pompage ont été remises en service, notamment dans les zones densément peuplées comme Jabalia et Khan Younès. Le manque de carburant reste un obstacle majeur. Plus de 95 % des infrastructures hydriques risquent de s’arrêter définitivement si l’approvisionnement en carburant n’est pas garanti. Depuis le début de l’agression, seulement 450 000 litres ont pu être introduits dans l’enclave, alors que les besoins quotidiens sont bien plus élevés. L’Autorité de l’eau a lancé un appel urgent à la communauté internationale et aux organisations humanitaires pour exercer des pressions sur l’occupant afin de permettre l’entrée des matériaux nécessaires à la réparation et à l’exploitation des infrastructures. Actuellement, l’accès à l’eau est bien en dessous du seuil vital minimum de 15 litres par jour et par personne, recommandé par l’Organisation mondiale de la santé. L’Autorité conclut en soulignant l’ampleur de la catastrophe : « Ghaza est privé de l’un des éléments fondamentaux de la vie : l’eau. Nous travaillons désormais dans des conditions extrêmes, réduits à offrir une aide de survie minimale. » La crise de l’eau à Ghaza illustre une stratégie de guerre impitoyable, privant des millions de civils d’un droit humain fondamental dans un silence international glaçant.

Des colons envahissent encore El-Qods occupée
54 colons, protégés par la police de l’occupation, ont envahi hier la mosquée Al-Aqsa en entrant par la porte des Maghrébins. En groupes successifs, ils ont effectué des tours provocateurs dans ses cours et accompli des rituels talmudiques, dans une nouvelle provocation envers les fidèles musulmans. Depuis le début de l’agression israélienne en octobre 2023 contre le peuple palestinien à Ghaza et en Cisjordanie occupée, les forces d’occupation ont considérablement renforcé les restrictions à l’entrée de la mosquée Al-Aqsa et aux accès de la vieille ville d’ElQods. Selon un rapport du ministère des Wakfs et des Affaires religieuses, la mosquée a subi 20 incursions en novembre 2023 seulement, tandis que l’appel à la prière a été interdit 55 fois au sanctuaire d’Ibrahim, à Elkhalil.
M. S.

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