Dans son dernier bilan, la Banque d’Algérie a fait état de 4 000 milliards de dinars (400 000 milliards de centimes) sont émis au 30 septembre dernier dans le cadre de ce qui est appelé communément “le financement non conventionnel”. Ce qui représente environ 34 milliards de dollars. Un chiffre qui ne laisse pas indifférente l’opinion publique qui s’interroge sur la destination de ce faramineux montant en l’espace de moins d’une année.
En effet, ces titres sont destinés au financement du Trésor public, sachant que la planche à billets était entrée en vigueur en octobre 2017. Il convient de rappeler que la BA avait annoncé, en mars dernier, que le montant des titres établis en mars dernier s’était établi à 3585 milliards de dinars.
De son côté, le ministre des Finances, Abderrahmane Raouia, avait communiqué des chiffres erronés en octobre 2017, selon lesquels le Trésor public a besoin de 570 mds DA en 2017, 1815 mds DA en 2018 et 580 mds DA en 2019. Ce qui n’est d’ailleurs pas le cas, car pas moins de 4005 milliards de dinars étaient émis au 30 septembre 2018, soit plus du double de ce qu’il avait annoncé.
Raouia avait déclaré que l’Algérie allait renoncer au financement non conventionnel.
Mais, eu égard à la baisse des cours du pétrole, l’on se demande si l’Exécutif compte réellement abandonner ou du moins supprimer temporairement ce mode de financement dans ce contexte marqué par une nouvelle baisse des revenus de la fiscalité pétrolière.
I. M. A.
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