Les pièces de théâtre, « ma chaussure », « une femme à deux têtes » et « El Moulaqqine » (le souffleur) prennent part au 3e Festival international du monodrame de Carthage (Tunisie), prévu du 25 au 28 mars prochains, annoncent les organisateurs. Seul monodrame en compétition sur les trois représentant l’Algérie, « Hidaï » (ma chaussure), produit par l’association « Skamla » de Tipasa et mis en scène par le jeune Mahdi Kasdi, sur un texte de l’Irakien Ali Labadi, concourra aux côtés de dix autres spectacles de huit pays. Le texte, dense et poignant, de ce monodrame traite d’une quête existentielle de soi, à travers une série de questions relatives au droit élémentaire à une vie décente, adressées à une chaussure, témoin de toutes les errances et du nombre incalculable de pas perdus dans la vie.
« Hidaï », sera en compétition avec les monodrames, « Soheil » (Palestine), « El Maréchal » (Lybie), « Youcef ou Hamed » (Bénin), « Woudjoud » (Bahrein), « Azhar » et « Fard oud » (Irak), « Moumou djiâne » (Maroc), « Hareb min/ila ed’dawla el islamiya » (Tunisie), « Lakta min omrek » (Egypte). Produit par l’association « El Forsane » de Saïda et mis en scène par Mustapha Bouri sur une adaptation d’un texte de l’Italien Alberto Moravia, le monodrame, « Imra a bi raesayne » (une femme à deux têtes) raconte l’histoire de Zahra, une jeune maman célibataire qui finit par perdre la raison après avoir assassiné son mari le jour de son mariage. Le spectacle « El Moulaqqine » (le souffleur), de la Coopérative « Ed’difa » de Sidi Bel Abbès, mis en scène par Mohamed Bekriti sur un texte du poète saoudien Ahmed El Mella, propose, quant à lui, une projection de la réalité dans ses divers domaines, endurée par les différentes couches de la société à l’instar de l’artiste et du comédien, injustement isolé et marginalisé. Les spectacles « Imra a bi raesayne » et « El Moulaqqine », sont programmés hors compétition avec des monodrames comme « Akd Djokesta » (Tunisie), « El hariq » (Lybie) et « Ya khawf âakka » (Palestine/Liban). Lors de cette édition, les organisateurs prévoient de rendre hommage au dramaturge et comédien algérien Lamri Kaouane, ainsi qu’à d’autres artistes de renom. L’universitaire et critique algérien, Ahcène Tlilani siègera parmi les membres du jury, également composé par la comédienne tunisienne Mouna Nour Eddine, Mohamed Saif El Afkham des Emirats Arabes Unis et Mohamed Sebai du Maroc. En marge des représentations théâtrales, des ateliers de formation seront organisés et encadrés par des professionnels du 4e art de différents pays, à l’instar de celui concernant « la maîtrise du corps et du mouvement dans l’espace scénique » qui sera animé par la comédienne et metteure en scène algérienne, Tounes Ait Ali. Créé en 2018, le Festival international du monodrame de Carthage vise à offrir un espace d’expression à part à un genre théâtral aussi exigeant et pluridisciplinaire qui met en valeur les performances individuelles des comédiens. cette 3e édition initialement prévue en 2020 été reportée pour l’année en cours pour cause de pandémie de la Covid-19.