Abdelhalim Merabti, directeur général des ressources humaines au ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales, a été, hier, l’invité de la Chaîne III, et interrogé sur la stratégie à adopter par le secteur pour le bon fonctionnement de l’état civil, dans toutes les communes du pays, afin d’aboutir à une meilleure prestation de service. Selon le directeur général, il ne s’agit pas de nouveaux recrutements, mais de désignations de fonctionnaires, déjà en activité au niveau des communes sur ces deux postes spécialisés, à savoir agent de guichet et délégataire de l’état civil. Selon Merabti, ce sont des postes créés par arrêté interministériel datant de 2013. Actuellement, la direction générale des ressources humaines est en train de le mettre en œuvre. Pour pouvoir postuler à ces postes, des critères ont été déterminés pour la fixation du nombre de postes à pourvoir. À cet effet, il s’agit de 8 000 postes pour les délégataires de l’état civil, et 30 000 autres pour les agents des guichets. Selon ce responsable, c’est le statut des personnels des collectivités territoriales et un arrêté ministériel qui ont fixé les critères et le nombre par commune. La dernière étape de ce procédé de sélection consiste, donc, à désigner ces fonctionnaires dans ces emplois spécialisés. Concernant l’indemnisation au profit de ces postes spécifiques, le texte sur le régime indemnitaire pour les fonctionnaires des collectivités territoriales a prévu la création d’une indemnité de l’ordre de 20% pour les agents des guichets et de 25% pour les délégataires de l’état civil. En outre, ces agents bénéficieront d’une formation pour une meilleure prestation de service. Dans ce contexte, il a affirmé qu’il sera procédé à la désignation d’un (1) agent de guichet pour une population de 1 000 habitants, et d’un (1) délégataire de l’état civil pour une population de 4 000 âmes. Par ailleurs, les communes moins de 5 000 habitants seront pourvues de 1 à 4 agents des guichets. D’autre part, le responsable a rappelé que le ministère avait procédé, à la faveur de la stratégie qui vise la promotion du service public au niveau des communes, à la prise de mesures ayant pour objectif : l’allègement des procédures administratives et la réduction, ou la suppression, de certains documents et délais d’étude des dossiers. Il a également noté les progrès enregistrés dans le domaine de la numérisation des registres de l’état civil, sanctionnée par la délivrance de documents de l’état civil informatisés, ce qui a contribué à l’amélioration des prestations offertes aux citoyens. Selon lui, il y a un effort considérable de l’État au niveau des communes. Interrogé sur le financement au profit des collectivités locales, Merabti a répondu qu’en vertu de la loi de Finances 2015, il a été procédé à la mobilisation de plus de 100 milliards de dinars pour les plans communaux de développement. Ainsi, il a évoqué l’ex-Fonds de commerce des collectivités locales (FCCL), actuellement dénommé Fonds de solidarité qui a financé plus de 50 milliards de dinars pour la réalisation de divers projets, relevant du secteur. Selon le responsable, ce financement, à titre complémentaire, est destiné à l’amélioration de la qualité de vie du citoyen.
Ces projets concernent, entre autres, l’adduction d’eau potable, les revêtements de routes, l’assainissement, l’éclairage public. Concernant le domaine de la formation professionnelle au sein des collectivités locales, le directeur général a affirmé qu’en 2014 plus de 20 000 fonctionnaires ont été formés, y compris des élus. Aussi, il a été procédé à une formation des présidents d’APC au nombre de 1 541.
En outre, Merabti a déclaré que pour le 1er trimestre 2015, 1 2000 fonctionnaires ont été formés, y compris des présidents d’APW. Selon lui, ce sont des formations pilotées par le ministère de l’Intérieur. Par conséquent, cette formation a touché les cadres supérieurs, les agents de maîtrise et les agents d’exécution.
Lazreg Aounallah