Des judokas de 33 pays seront en concurrence durant trois jours (8-10 avril) au Palais des sports d’El Menzah (Tunis) pour remporter des médailles et marquer des points précieux en vue d’une qualification aux JO-2016, à l’occasion du 37e championnat d’Afrique messieurs et dames (seniors).
De chaudes explications, notamment lors des tours avancés, sont attendues entre athlètes algériens, tunisiens, marocains et égyptiens, habitués aux podiums africains. Le staff technique de la sélection algérienne a fait confiance à un groupe de 22 athlètes dont 4 juniors et un cadet, pour confirmer la « bonne santé » du judo national et enlever « au moins quatre titres », comme l’a indiqué le président de la Fédération (FAJ), Messaoud Mati. « C’est un rendez-vous extrêmement important pour nous, à quelques mois des jeux Olympiques (JO). Une médaille d’or à Tunis vaut 400 points. Les titres nous intéressent mais notre objectif aussi est de placer le maximum de judokas en finales », explique Mati dans une déclaration à l’APS. L’objectif de la Fédération algérienne est d’avoir sept qualifiés pour les JO-2016 et ce pari passe par une belle sortie en terre tunisienne. Cinq judokas algériens, à savoir Lyes Bouyakoub (14e mondial), Abderrahmane Banamadi (20e), Tayeb Mohamed Amine (18e), Houd Zourdani (21e) et Kaouthar Ouallal (meilleure athlète du continent) sont, chacun dans sa catégorie de poids, en pôle position pour se qualifier à Rio.
La Tunisie veut rééditer la performance de Libreville
Les Tunisiens, qui ont dominé la dernière édition disputée à Libreville (Gabon) en 2015 avec 13 médailles dont 8 en or, vont mettre le paquet pour que la hiérarchie soit respectée, à l’inverse des 11es Jeux africains (Brazzaville-2015) où l’Algérie a largement plané sur la compétition.
Les chevronnés Fayçal Jaballah (+100 kg) et Nihel Cheikhrouhou (+78 kg) qui sont dans le lot des qualifiés aux JO-2016 grâce à leur classement au niveau mondial, conduiront une sélection de 20 athlètes tunisiens engagés. « On s’attend à une forte concurrence de la part de l’Algérie, de l’Egypte et du Maroc. Le principal objectif de nos judokas est de gagner des points au classement mondial en vue d’assurer la qualification de plus de deux athlètes aux JO-2016 », souhaite le directeur technique de la Fédération tunisienne de judo (FTJ), Abdelmajid Snoussi.
« Abdelaziz Ben Ammar (-81 kg), Houssam Khalfaoui (-66 kg), Hela Ayari (-52 kg) et Houda Miled (-70 kg) sont en mesure d’augmenter leurs chances d’aller à Rio », poursuit-il. De leur côté, Marocains, Egyptiens et à un degré moindre Sénégalais sont à Tunis pour concurrencer l’Algérie et la Tunisie sur les podiums.
Le judoka égyptien Ramadan Darwich, 9e mondial dans la catégorie des moins de 100 kg, sera l’une des attractions de ce championnat d’Afrique 2016. Son compatriote, Islam El Chebabi (19e mondial) des +100 kg, est, lui, dans le cercle des favoris pour l’or. Pour le Maroc, son judoka le mieux classé est El Mehdi Malki (+100 kg) qui pointe à la 31e place, mais sur le tatami le plus en forme le jour de la compétition l’emportera.
Le président de la commission d’arbitrage de la Fédération internationale de judo (IJF) sera à Tunis pour suivre les performances des juges, ce qui va rassurer les judokas qui ne devront penser qu’aux médailles, en ayant dans un coin de leurs têtes la qualification aux JO-2016 qui auront lieu l’été prochain au pays de la Samba. Les « retardataires » auront d’autres occasions pour caresser le rêve brésilien à l’occasion des tournois d’Azerbaïdjan, du Kazakhstan et enfin du Mexique (27-29 mai). Lors de l’édition 2015 à Libreville, la Tunisie avait récolté 13 médailles (8 or, 1 argent, 4 bronze), suivie de l’Algérie avec 13 breloques aussi (4 or, 4 argent, 5 bronze) et du Maroc qui en a récolté sept (2 or, 1 argent et 4 bronze).