Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a décidé jeudi d’accorder une contribution financière de 30 millions de dollars, notamment pour aider à la reconstruction de la ville palestinienne de Jénine, mise à feux et à sang sous les mains de l’agresseur sioniste.
Un soutien financier qui traduit bel et bien les relations profondes qui existent entre les deux pays frères et le soutien indéfectible de l’Algérie à la cause palestinienne. Des décennies de solidarité sans égal, synonyme d’un engagement sans équivoque de l’Algérie envers cette cause sacrée devenue une ligne rouge pour l’État algérien et son peuple. Car l’Algérie n’est pas seulement le premier pays au monde à avoir reconnu l’Etat palestinien, en 1988, et déploré ouvertement la normalisation avec l’entité sioniste, mais demeure un des rares appuis du peuple palestinien opprimé, agressé et meurtri, sur qui il peut compter. Pas une année n’est passée sans que l’Algérie, et loin des projecteurs, ne verse au pays frère des aides en tous genres.
Cette année, suite à l’attaque barbare et criminelle lancée par les forces d’occupation sionistes contre la ville de Jénine et son camp en Cisjordanie, qui a fait de nombreuses victimes parmi les frères palestiniens sans défense et causé des dommages aux infrastructures de base et le déplacement de nombreux Palestiniens qui ont quitté leurs maisons à la recherche d’abris sûrs, il n’en fallait pas plus pour interpeller l’État algérien. Exprimant ainsi, une fois de plus, sa solidarité permanente avec la lutte du peuple palestinien et sa revendication légitime d’établir un État indépendant avec El-Qods Al-Charif comme capitale, l’Algérie se dressera toujours comme un roc devant l’entité meurtrière. Ceci, au moment où certains pays, de surcroît arabo-musulmans et en guise d’allégeance à l’entité sioniste, n’ont jamais répondu à l’appel de l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), et ont accueilli à bras ouvert les assassins sionistes sur leur sol. Le Makhzen figurant en tête de ces pays complices et soumis, offrant la possibilité à l’agresseur sioniste de tester ses armes pour qu’elle soient plus meurtrière pour les Palestiniens ou bien pire encore.
Abdelmadjid Tebboune reçoit les remerciements de Mahmoud Abbas
De son côté, le président palestinien, Mahmoud Abbas, a exprimé sa profonde gratitude au président Tebboune et à toute l’Algérie pour sa position constante et honorable à l’égard de la cause palestinienne, et la décision du chef d’État algérien d’accorder 30 millions de dollars pour la reconstruction de Jénine. Il a aussi tenu à remercier le président Tebboune, son gouvernement et le peuple frère d’Algérie pour le soutien politique et économique que l’Algérie continue d’apporter au peuple palestinien et à sa juste cause sur la voie de la liberté et de l’indépendance. Notons que l’armée israélienne a annoncé mercredi 5 juillet la fin de son opération militaire en Cisjordanie occupée. Une attaque qui a fait 13 morts du côté palestinien et une victime du côté israélien.
L’ONU dénonce les crimes de guerre sionistes
Jeudi, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a condamné « toutes les formes de violence contre les civils » et l’usage excessif de la force par la puissance occupante dans la ville de Jénine, qualifiant ces frappes de » pires violences en Cisjordanie depuis de nombreuses années « .
Guterres a appelé la puissance occupante « à remplir ses obligations en vertu du droit international « . Le secrétaire général a également souligné que « le recours aux frappes aériennes est incompatible avec la conduite des opérations de maintien de l’ordre », soulignant qu' » Israël, en tant que puissance occupante, a la responsabilité de protéger la population civile « . Des actes condamnés notamment par les experts de l’ONU, qualifiés carrément de « crimes de guerre », dénonçant » la destruction des maisons et des infrastructures « . En outre, les experts ont exprimé leur profonde préoccupation concernant « les armes et les tactiques militaires utilisées par les forces sionistes contre les habitants du camp de Jénine », appelant à ce que l’entité sioniste soit tenue responsable en vertu du droit international pour son « occupation illégale et ses actes de violence ».
Hamid Si Ahmed
