Accueil CULTURE 28e Sila : L’IA, levier fondamental pour le développement de l’industrie du livre

28e Sila : L’IA, levier fondamental pour le développement de l’industrie du livre

0

L’impact de l’Intelligence artificielle (IA) sur la création littéraire et l’industrie du livre a été au centre d’une rencontre animée, lundi à Alger, par des universitaires et éditeurs, unanimes à adopter cette technologie « inévitable » pour le développement de l’industrie du livre. S’exprimant lors d’une rencontre-débat intitulée « L’industrie du livre à l’ère de l’intelligence artificielle », en marge du 28e Salon international du livre d’Alger (Sila), les participants se sont penchés sur les défis de cette technologie et les craintes des professionnels du livre face à cette révolution numérique qui affecte « inéluctablement » le domaine de l’édition. L’universitaire Ibrahim Boudaoud, qui a rappelé la « résistance » des éditeurs face à l’adoption de l’IA, soutient que cette technologie s’impose en « levier fondamental » pour le développement et l’amélioration de l’édition, ouvrant de nouveaux horizons à la créativité et à l’interaction avec le lecteur. « L’IA ne doit pas être rejetée, mais plutôt adoptée de manière appropriée pour revitaliser l’industrie du livre dans les pays arabes », a soutenu ce chercheur, admettant que cette révolution numérique suscite encore des craintes d’ordre éthiques et légales chez les écrivains et éditeurs, concernant la protection de la propriété intellectuelle des œuvres générées par l’IA et son impact économique sur l’emploi. Les opportunités qu’offrent l’IA à l’industrie du livre, a-t-il poursuivi, doivent être un « facteur d’équilibre » entre le développement technologique et la préservation de la créativité et de l’innovation, garanti par la législation qui protège les droits des auteurs et des éditeurs. Pour sa part, l’universitaire, Ahmed Daï, enseignant en bibliothéconomie à l’université d’Alger, a affirmé que l’intelligence artificielle a révolutionné le domaine de l’édition et de la littérature, à travers des algorithmes qui, selon lui, « facilitent la traduction contextuelle, la rédaction, la synthèse et la correction ». L’éditeur Mounir Benmhidi a, de son coté, soutenu que l’intelligence artificielle a impacté le secteur en offrant des facilités, de manière à accélérer les étapes de l’édition et de la commercialisation, ce qui devra entrainer, a-t-il estimé, la baisse des coûts liés à toutes les transactions commerciales qui, par le passé, accompagnait l’industrie du livre. Prenant part à cette rencontre, l’éditrice égyptienne, Fatima El Boudi, a assuré que si l’IA permet de réduire considérablement les coûts liés à l’édition et la distribution du livre, elle doit être adoptée de façon à « protéger les droits des professionnels ». Le 28e Sila se poursuit jusqu’au 8 novembre au Palais des expositions des Pins-Maritimes avec au programme des rencontres et conférences sur la littérature, l’histoire, l’identité ainsi que des thématiques dédiées aux causes de libération, outre la présence de plus d’un millier d’éditeurs issus de 49 pays dont la Mauritanie, invitée d’honneur de cette édition.

Article précédentJeux de la Solidarité islamique 2025 : Bachir Sid Azara candidat à la Commission des athlètes
Article suivantADE : Opération de recouvrement de plus d’un milliard de DA de créances à Médéa