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280 JOURS DE GÉNOCIDE SIONISTE À GHAZA : Les dépouilles de 60 martyrs récupérées Tal Al-Hawa

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L’occupation israélienne poursuit son offensive terrestre, maritime et aérienne contre la bande de Ghaza pour le 280e jour consécutif.
Les équipes de secours ont récupéré hier les corps d’environ 60 martyrs dans le quartier de Tal Al-Hawa et la zone industrielle de Ghaza, suite à un retrait partiel des forces occupantes après une invasion terrestre la semaine précédente. Selon des sources médicales de l’hôpital Al-Ahli arabe à Ghaza, 56 corps ont été retrouvés à Tal Al-Hawa et dans la zone industrielle. Cinq autres corps ont été récupérés à l’hôpital des amis des patients, à l’ouest de la ville. Des tireurs d’élite de l’occupation restent déployés autour du rond-point des Finances et dans le quartier de Tal Al-Hawa, ciblant les civils qui tentent de retourner inspecter les destructions de leurs maisons. Des témoins ont décrit des scènes tragiques avec des corps gisant sur le sol et sous les décombres, ainsi que des destructions massives d’infrastructures, de nombreuses maisons ayant été incendiées avant le retrait des forces. À Rafah, au sud de Ghaza, deux civils ont été tués par des frappes de drones sur le quartier de Tal Al-Sultan. D’autres civils ont été blessés par des bombardements aériens et d’artillerie au nord du camp de Nuseirat, et ont été transférés à l’hôpital Al Awda. Israël, en violation d’une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU appelant à un cessez-le-feu immédiat, est confronté à une forte condamnation internationale pour son offensive brutale sur Ghaza depuis le 7 octobre 2023. Plus de 38 300 Palestiniens sont tombés en martyrs, principalement des femmes et des enfants, et près de 88 300 blessés, selon les autorités sanitaires locales. Neuf mois après le début de la guerre, de vastes zones de Ghaza sont réduits en ruines, victimes d’un blocus qui limite l’accès à la nourriture, à l’eau potable et aux médicaments.

Des milliers de déplacés sans nourriture ni soins
Alors que l’armée israélienne intensifie les ordres d’évacuation à Ghaza, forçant les deux millions d’habitants à se déplacer constamment dans l’incertitude, les humanitaires de l’ONU dénoncent des « conditions épouvantables » dans les abris. À Deir Al Balah, l’école gérée par l’UNRWA accueille 14 000 déplacés. Louise Wateridge, porte-parole de l’agence, indique que le centre n’a pas reçu de nourriture depuis le 11 mars, entraînant une malnutrition sévère chez les enfants. « Les parents montrent des photos de leurs enfants transformés, avec des yeux enfoncés et la peau abîmée », a-t-elle précisé. Les conditions de vie sont « absolument déplorables », avec seulement 25 toilettes pour 560 personnes, un manque de produits d’hygiène et une pénurie d’eau due à l’absence de carburant. « Les gens meurent non seulement à cause des bombardements, mais aussi de maladies et de malnutrition, conséquence du siège », a déclaré Mme Wateridge. Deux décès ont déjà été signalés dans ce centre en raison des conditions sanitaires déplorables. L’UNRWA a diffusé des vidéos montrant des enfants souffrant de malnutrition et ayant besoin de protéines essentielles. Le Coordonnateur humanitaire de l’ONU, Muhannad Hadi, a également décrit des conditions de vie horribles et un surpeuplement provoquant des tensions dans les communautés. Il a évoqué le cas d’une femme vivant dans une pièce avec plusieurs familles, ne pouvant même pas se changer sans être vue. De nombreuses femmes ont déclaré avoir dû se couper les cheveux à cause de la promiscuité et des poux. Certaines sont désespérées de ne pas pouvoir nourrir leurs proches, notamment les handicapés et les malades. Stéphane Dujarric, porte-parole de l’ONU, a souligné que la situation à Deir Al Balah et à Khan Younès est tout aussi préoccupante, avec des bâtiments largement endommagés. La semaine dernière, l’armée israélienne a ordonné le déplacement forcé de 250 000 Palestiniens de l’est de Khan Younès. Juliette Touma, porte-parole de l’UNRWA, a déclaré que Ghaza était devenue un lieu d’exode répétitif, avec des familles confrontées à de nouveaux déplacements sans endroit sûr où se réfugier.

« Nous risquons de perdre toute une génération d’enfants à Ghaza »
La directrice de la communication de l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés palestiniens au Proche-Orient (UNRWA), Juliette Touma, a averti qu’une génération entière d’enfants à Ghaza est en danger à cause des attaques israéliennes. Dans une vidéo publiée sur le compte officiel X du Bureau de l’ONU à Genève, Touma a décrit la situation des enfants à Ghaza, qui subissent les bombardements israéliens. Elle a précisé qu’au moins 600 000 enfants n’ont pas pu se rendre à l’école depuis le début des hostilités, en raison de la fermeture de nombreuses écoles et de la transformation des établissements de l’UNRWA en abris. Elle a ajouté : « Si cette guerre se poursuit, nous risquons de perdre toute une génération d’enfants ». Elle a souligné que le temps passé loin de l’école rendra la récupération de leur éducation très difficile. Touma a conclu en appelant à un cessez-le-feu pour protéger les enfants.
M. Seghilani

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