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237 JOURS DE GUERRE À GHAZA : Les enfants meurent sous les bombes et… la famine

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Une fillette est décédée hier à Khan Younès, dans le sud de Ghaza, des suites de la famine et du manque de soins, portant à 37 le nombre d’enfants touchés par la malnutrition. D’après des sources médicales, la petite victime souffrait de malnutrition sévère, de déshydratation et d’un manque cruel de fournitures médicales.
Ghaza est plongée dans une crise humanitaire dévastatrice, marquée par des pénuries critiques de nourriture, d’eau, de médicaments et de carburant, provoquant une situation proche de la famine. L’occupation israélienne continue par ailleurs de mener des frappes intensives sur les zones résidentielles du secteur de Ghaza, utilisant l’artillerie et les missiles, entraînant la mort de nombreux civils, dont des enfants. Au cours des dernières 48 heures, les forces d’occupation israéliennes ont perpétré quatre massacres contre des familles, causant 61 martyrs et 162 blessés. Lors d’une attaque dans la nuit de samedi, une autre fillette a été tuée et plusieurs civils ont été blessés à la suite de raids aériens israéliens frappant le nord et le centre de Ghaza. Un missile a ciblé un appartement appartenant à la famille Awadallah dans l’immeuble Al-Gharbawi, situé dans le quartier Al-Nasr, au nord de la ville, entraînant la mort de la fillette, tandis que d’autres blessés ont été transportés à l’hôpital Al-Ma’madani. Dans la région centrale de Ghaza, des frappes israéliennes sur le camp d’Al-Bureij ont tué quatre civils et en ont blessé dix autres, dont des enfants, qui ont été pris en charge à l’hôpital Al-Awda, situé dans le camp d’Al-Nuseirat. De plus, un bombardement ciblant des tentes de déplacés à l’école Halima Al-Saadia, à Jabalia Al-Nazla, a tué quatre autres civils et en a blessé quinze. Des frappes d’artillerie ont également touché la rue Al-Da’wa dans le camp d’Al-Nuseirat. Les forces d’occupation israéliennes ont poursuivi leurs opérations de destruction, rasant plusieurs bâtiments dans le quartier Al-Sabra, à proximité du Collège universitaire, tout en tirant sur les zones résidentielles du quartier Al-Zeitoun avec des véhicules blindés. La région de Beit Lahia a également été ciblée par des bombardements d’artillerie israéliens dans la matinée. L’ONU a sonné l’alarme sur la gravité de la situation humanitaire à Ghaza, qualifiant celle-ci de « catastrophique ». Le porte-parole des Nations unies, Stéphane Dujarric, a déclaré que plus d’un million de personnes n’ont pas reçu d’aide alimentaire dans les régions sud et centrale de Ghaza durant le mois d’août. Selon des sources médicales, le bilan total des martyrs à Ghaza s’élève désormais à 40 939, principalement des femmes et des enfants, depuis le début de l’agression israélienne le 7 octobre dernier. De plus, 94 616 personnes ont été blessées, tandis que des milliers d’autres sont toujours enfouies sous les décombres.

Les journalistes palestiniens exigent une protection
Le Syndicat des journalistes palestiniens a fermement condamné les actes d’intimidation et les menaces auxquels sont confrontés plusieurs journalistes dans la bande de Ghaza. Le dernier incident en date concerne une attaque perpétrée par un groupe d’hommes armés contre le domicile du journaliste Ihab Fasfous, à Khan Younès. Dans un communiqué, le syndicat a qualifié cet acte de gravement préoccupant et a exhorté toutes les parties à ne pas impliquer les journalistes dans les conflits internes. Il a averti que de telles actions compromettent le rôle essentiel des journalistes face à la guerre de génocide imposée par l’occupation à la population palestinienne. Le syndicat a également insisté sur l’importance de protéger les journalistes et leurs familles, tout en préservant l’unité nationale palestinienne.

Le MAE dénonce la mort de l’enfant Bana Amjad Bakr tué par les colons
Le ministère palestinien des Affaires étrangères et des Expatriés a vivement condamné les crimes perpétrés par l’occupation sioniste et ses colons, en particulier l’attaque survenue vendredi contre le village de Qaryut, au sud de Naplouse, qui a coûté la vie à l’enfant Bana Amjad Bakr, âgé de 13 ans.
Dans un communiqué diffusé par l’agence de presse Wafa, le ministère a dénoncé ce crime comme un exemple flagrant des massacres terribles commis par les forces d’occupation contre les civils palestiniens, en particulier les enfants. Il a également souligné l’escalade des attaques menées par les milices terroristes de colons, soutenues par l’armée d’occupation, atteignant des niveaux sans précédent. Le ministère a appelé la communauté internationale à « assumer ses responsabilités, à faire respecter les résolutions de légitimité internationale, à mettre fin à l’occupation des territoires palestiniens et à exercer une pression réelle sur l’occupant pour qu’il contrôlera les milices terroristes de colons et mette fin à toutes leurs activités de colonisation », considérées comme illégales selon le droit international.

Plus de 160 000 enfants vaccinés contre la polio dans une première phase
Plus de 160 000 enfants palestiniens ont été vaccinés jeudi contre la polio lors de la première journée de la campagne de vaccination dans le sud de la bande de Ghaza, a annoncé vendredi l’Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA). L’UNRWA a précisé que les agences humanitaires onusiennes continueront d’œuvrer pour vacciner autant d’enfants que possible dans la région. Pour cette campagne dans le sud de Ghaza, plus de 152 000 enfants ont été vaccinés à Khan Younès, environ 8 800 à Rafah et 1 000 dans le reste du sud, selon l’UNRWA. La deuxième phase de la campagne vise à immuniser environ 340 000 enfants dans cette zone.
Ces chiffres suivent la première phase, qui s’est achevée mercredi dans le centre de Ghaza avec plus de 187 000 enfants de moins de 10 ans vaccinés, portant la couverture totale dans les zones centrales et méridionales à 354 786 enfants. L’objectif global de la campagne est d’administrer deux gouttes du nouveau vaccin oral contre la polio de type 2 à plus de 640 000 enfants de moins de 10 ans lors de chaque phase. Cette initiative fait partie d’une réponse urgente visant à freiner la propagation de la polio, qui est réapparue à Ghaza après 25 ans d’absence, suite à la détection du variant circulant du poliovirus de type 2 (cVDPV2) dans six échantillons environnementaux prélevés dans la région centrale en juin. La campagne est dirigée par le ministère palestinien de la Santé en collaboration avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’UNRWA, le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) et d’autres partenaires humanitaires. Une troisième et dernière phase de vaccination sera réalisée dans le nord de Ghaza du 9 au 11 septembre, visant environ 150 000 enfants.

Les forces israéliennes ferment des accès et multiplient les arrestations en Cisjordanie occupée
Les forces militaires israéliennes ont fermé l’entrée sud de la localité d’Al-Khadr, au sud de Bethléem, empêchant l’accès aux véhicules civils, selon des sources de sécurité. À ElKhalil, les forces d’occupation ont arrêté un Palestinien après avoir perquisitionné sa maison, tandis que des colons ont agressé Jihad Al-Nawaj’a, le chef du conseil du village de Masafer Yatta. À Yatta, l’armée israélienne a ouvert le feu sur les véhicules des citoyens. Par ailleurs, les forces d’occupation ont pris d’assaut la localité de Samou, procédant à la fouille de plusieurs maisons. À Qalqiliya, un jeune homme a été arrêté à l’est de la ville après une perquisition chez lui. À Ramallah, six civils palestiniens ont été arrêtés par les forces d’occupation.

Des milliers de personnes dénoncent l’implication de Biden dans le génocide sioniste
Des manifestations ont eu lieu dans plusieurs villes pour protester contre la guerre et les massacres israéliens à Ghaza, qui ont causé plus de 135 000 morts et blessés, principalement parmi les femmes et les enfants.
À Ann Arbor, dans l’État du Michigan, une manifestation contre la guerre à Ghaza a eu lieu en parallèle avec la visite du président Joe Biden. Les manifestants ont accusé Biden d’être responsable de ce qu’ils appellent le génocide à Ghaza, exigeant l’arrêt immédiat de la guerre et de son soutien à Israël. Ils ont exprimé leur mécontentement en affirmant qu’ils paient des impôts pour servir le peuple américain et non pour financer le génocide à Ghaza. À Londres, des dizaines de milliers de partisans de la Palestine ont défilé contre la guerre d’extermination menée par Israël contre Ghaza depuis octobre de l’année dernière. Il s’agissait de la 19e manifestation de ce type à Londres depuis le début du conflit. Le défilé a commencé à Regent Street et s’est dirigé vers l’ambassade d’Israël. Les organisateurs ont dénoncé une tentative officielle de modifier l’horaire et les itinéraires de la marche, mais ont maintenu leur droit à manifester pacifiquement, ce qui a conduit à un retour de la police sur ses décisions initiales. La manifestation, sous le slogan « Mettre fin au génocide », a eu lieu alors que les attaques israéliennes se poursuivent à Ghaza, ciblant les écoles et les hôpitaux, tandis que les violations israéliennes se multiplient également en Cisjordanie. Les organisateurs ont précisé que cette manifestation faisait partie d’une série d’actions qui ont positionné la Grande-Bretagne comme un centre majeur de solidarité avec les Palestiniens. Les participants ont brandi des drapeaux palestiniens et des pancartes appelant à la fin immédiate de la guerre d’extermination.
Ils ont également demandé au gouvernement britannique d’arrêter l’exportation d’armes vers Israël, estimant que cela contribue au génocide en cours contre le peuple palestinien. Pour la première fois, des slogans ont également appelé à combattre l’islamophobie croissante dans le pays, en réponse aux récentes violences du groupe d’extrême droite liées à des rumeurs contre les musulmans. Les organisateurs ont mis en garde contre l’intégration de groupes extérieurs à la manifestation, ainsi que contre toute interaction avec la police ou des actes illégaux. Le Forum palestinien en Grande-Bretagne a appelé les manifestants à rester dans les zones désignées, tout en affirmant que le droit à la parole ne peut être étouffé et que leur engagement reste celui de défendre pacifiquement les droits des Palestiniens. Adnan Hamidan, vice-président du Forum, a insisté sur la détermination des organisateurs à poursuivre leur action sans céder à la pression, déclarant : « C’est le moins que nous puissions faire pour nos frères et sœurs qui subissent des atrocités chaque minute à Ghaza et sont également persécutés en Cisjordanie. Nous manifestons pacifiquement et, au cours des onze derniers mois, aucun préjudice n’a été causé à autrui ; notre combat est contre l’occupation, pas contre des individus ou des groupes spécifiques. Nous sommes ici au Royaume-Uni pour apporter notre soutien et exercer une pression politique et populaire pour mettre fin à l’agression. »
M. Seghilani

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