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20 000 OPÉRATEURS ALGÉROIS APPELÉS À ÉLIRE LEURS REPRÉSENTANTS LE 28 DÉCEMBRE PROCHAIN : Une première pour la corporation des taxieurs

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Les opérateurs du service taxi de la wilaya d’Alger seront appelés, le 28 décembre prochain, à élire leurs représentants lors des élections professionnelles qu’organisera la Coordination des chauffeurs de taxi de la wilaya d’Alger (CCTWA). Des joutes qui consacreraient, pour la première fois, souhaitent les responsables du syndicat, une transparence et une réelle volonté de la base.

C’est sans doute un moment charnière dans l’histoire de la Centrale syndicale (Union générale des travailleurs algériens), à laquelle est affiliée la CCTWA. Depuis le début de ce mois, ce syndicat est la première organisation professionnelle sur l’ensemble du territoire national, à commencer à organiser des élections libres pour les taxieurs. Une nouveauté, alors que de par le passé, les délégués des taxieurs étaient cooptés par la direction de l’UGTA, qui intervient suite à l’arrivée du nouveau SG de la Centrale syndicale, Salim Labatcha, lequel a appuyé les chauffeurs algérois dans leur démarche. (Organisation des premières élections professionnelles).
Cela montre que la nouvelle direction aux commandes de l’UGTA a bien adopté une nouvelle voix et méthode de travail, consacrant ainsi la « Nouvelle Algérie » qui se veut transparente et juste, estiment plusieurs syndicalistes.  « C’est historique dans notre profession et à l’UGTA. Notre profession vient de franchir une nouvelle étape avec la nouvelle politique du SG de l’UGTA, Salim labatcha, qui croit à l’urne et à la nécessité d’avoir de véritables représentants des travailleurs », a réagi hier le membre de la CCTWA, Sid-Ali Naït L’hocine, contacté par téléphone. Ce dernier, en l’occurrence candidat à ces élections de renouvellement des instances de syndicat, a appelé les chauffeurs de taxi de la capitale à adhérer fortement à la démarche de vote pour choisir les nouveaux représentants afin de préserver l’unité du syndicat et lui donner plus de légitimité.  Les maîtres-mots de ce scrutin professionnel sont : rendre son mérite au métier de chauffeur de taxi et améliorer ses conditions socioprofessionnelles. « Nous sommes toujours en pleine lutte pour arracher nos droits. Pas question de décevoir la base ou d’abandonner nos principes », a-t-il déclaré, en adressant un appel à ses collègues : « Chers amis et collègues, je vous adresse cet appel pour continuer notre lutte, préserver notre force d’unité et aussi renouveler notre confiance en le nouveau syndicat (…) en venant le 28 décembre choisir vos représentants en toute transparence et démocrate ». Le lundi 28 décembre 2020, quelques 20 000 taxieurs de l’algérois seront appelés à élire, au siège de l’UGTA, de 8h à 16h, leurs représentants (les nouveaux membres du bureau de la CCTWA).  Une campagne de promotion est menée actuellement par le bureau sortant que coordonne Sid-Ali Aït L’hocine : affichages à la Gare routière du caroubier et au niveau de la Direction des Transports, ainsi que sur les réseaux sociaux. Du 10 au 17 décembre en cours, à savoir les délais de huit jours comme prévu par le règlement intérieur de l’UGTA, tous les taxieurs algérois peuvent se porter candidat, s’ils remplissent un nombre de conditions définies (le livret de sièges délivré par la Direction des transports d’Alger et la carte d’adhérent à l’UGTA, que l’on peut acheter le jour même du scrutin sur place).

Une représentation « légitime » à la base
Le wali d’Alger, le premier responsable de la Direction des Transports d’Alger et les médias y seront conviés pour superviser le déroulement de ce vote. « Quand on a des représentants issus de la base, ils seront ainsi légitimes et seront dans l’obligation de rendre des comptes. Cela les mettra toujours sous pression dans la quête de donner des résultats. Cela se contredit frontalement avec ce qui se passait de par le passé, où des élections se déroulaient sans que l’on soit au courant et où les représentants des travailleurs sont complètement méconnus de la base », a-t-il fait savoir. Certes, « il reste encore du chemin à parcourir », confie Sid-Ali Aït L’hocine, qui crie même victoire même s’il ne passera pas parmi la nouvelle équipe dirigeante de la CCTWA. « Moi et mon équipe avons longtemps œuvré pour ce moment, pour imposer l’urne dans le choix des représentants des taxieurs.
C’est déjà un acquis, bien-sûr avec l’apport du SG de l’UGTA qui nous a soutenu dans notre démarche », a-t-il ajouté. Pour le reste, au cas où il sera choisi par la base, il dit avoir préparé tout un programme de travail, dont il cite quelques axes : « rendre disponible et accessible les moyens de transports sur le territoire national et en finir avec les difficultés rencontrées dans ce sens, contribuer dans l’animation du tourisme intérieur en étant une partie intégrante de ce secteur, protéger le pouvoir d’achat des taxieurs et leurs familles en sauvegardant leurs emplois et les protégeant par la disparition de fait du diktat exercé par les ayants droits détenteurs de licences d’exploitation, les taxis clandestins et les applications VTC ».
Hamid Mecheri

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