Le ministre des Ressources en eau, Arezki Baraki, a indiqué que le plan d’urgence, lancé par son département, sécurisera Alger définitivement du déficit en eau et diminuera les problèmes des fuites enregistrées quotidiennement dans la capitale. En effet, à la fin de sa visite de travail et d’inspection aux structures et chantiers relevant de son secteur dans la capitale, Baraki a tenu un point de presse au centre de formation du management et des métiers de l’eau de SEAAL, où il a déclaré que « par précaution et pour ne pas se retrouver en situation de pénurie d’eau dans les prochains mois, on a lancé un plan d’urgence qui va sécuriser définitivement Alger en cette matière » dit-il ira en ajoutant et qui ira lutter aussi contre « les fuites ». Dans ce registre le ministre a souligné qu’Alger, seule, enregistre quotidiennement plus de 150 fuites. Annonçant cependant la signature d’une convention avec l’ANSEJ pour doubler les efforts et réduire ce problème, « nous travaillons en coordination avec 500 PME pour gérer le problème de fuites dans la capitale » précisa Baraki, avant de poursuivre, « le mois prochain on va s’attaquer aux grandes adductions dont les fuites sont beaucoup plus importantes, ce qui permettra d’ici le mois de février de stabiliser la situation et de sortir du voyant rouge» rassura-t-il. Concernant la pénurie en eau potable, le premier responsable du secteur, a affirmé à la même occasion qu’à l’instar d’Alger, 17 autres wilayas souffrent de ce déficit en eau, soulignant que le programme d’urgence établi servira comme système de sécurisation et complément pour améliorer la situation. Tout en indiquant que son département compte, à l’ horizon 2021, finir avec les coupures d’eau, et finaliser tous le programme pour les zones d’ombre puisque, dit-il « on est à 80% de taux d’avancement, donc on ambitionne pour que le 1er trimestre voit l’achèvement de tout ce programme», avant de passer poursuivit-il « à travailler sur le long terme en utilisant les ressources non conventionnel; à l’instar du dessalement, sachant qu’il est l’unique solution pour sécuriser toutes les villes du littoral qui représentent environ 90% de la population algérienne » souligne-t-il. Pour ce qui est du remplissage des barrages, le ministre des Ressources en eau a indiqué que le niveau des barrages à atteint 42% après les pluies tombées les jours passés, sauf que cette pluviométrie, dira Baraki, ne permettra pas de se prononcer sur l’année prochaine: « il est encore tôt pour se prononcer, car nous attendons d’autres périodes pluvieuses qui seront peut-être en mesure d’augmenter les réserves des barrages » a-t-il souligné au centre de formation de SEAAL inauguré hier. Concernant les dernières inondations dans la wilaya de Jijel, le ministre a indiqué qu’il s’agit d’un phénomène naturel, et que les citoyens qui habitent au bord des fleuves et des « oueds » sont les premiers responsables de cette catastrophe. Précisant que plusieurs mesures ont été prises pour éviter les dégâts humains et matériels, et cela à travers l’application de la stratégie de 2018, et pour laquelle l’État a dépensé 300 milliar DA pour préserver les villes des inondations, déclarant dans ce cadre qu’il existe 865 points noirs dans le pays qui restent menacés par ce phénomène.
Sarah Oubraham