Accueil ACTUALITÉ 12e forum de l’omnipraticien : plaidoyer pour la réhabilitation du généraliste

12e forum de l’omnipraticien : plaidoyer pour la réhabilitation du généraliste

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Les travaux de la 12e session du Forum national de l’omnipraticien, rencontre annuelle dédiée à la formation continue des médecins généralistes, se sont poursuivis, hier à la Faculté de médecine à Alger, sous la conduite d’un panel d’éminents professeurs nationaux et étrangers, chacun dans sa spécialité.

Une cinquantaine de conférences et 15 ateliers, traitant de l’essentiel des spécialités médicales (cas cliniques et exercices pratiques) sont inscrits au menu de cette rencontre de deux journées, organisée par le Forum de la formation continue des médecins généralistes, dirigé par le Dr Laouar Salah, avec le concours du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière. De la cardiologie à la psychiatrie en passant par l’endocrinologie, pour ne citer que celles-là, les centaines de praticiens généralistes venus de différentes wilayas du pays ont reçu, à cette occasion, des cours pédagogiques actualisés dans presque toutes les spécialités. Rencontré, hier, en marge des travaux, le Dr Laouar nous a expliqué que « l’objectif de ce forum annuel est de permettre une mise à niveau des médecins généralistes exerçant dans différentes structures, publiques et privées, à travers le pays ». À cet effet, il a soutenu que « ce Forum s’inscrit dans le cadre de la formation continue et l’amélioration des services assurés au citoyen ». Justement, selon lui, « la formation continue est nécessaire pour actualiser les connaissances des médecins, spécialistes ou généralistes, exerçant dans le secteur public ou privé, pour leur permettre d’être plus performants dans leur profession ».Il est primordial, dit-il, de remettre le patient au cœur des préoccupations pour assurer un meilleur fonctionnement de l’ensemble du système qui paraît aujourd’hui dépassé. Selon le Dr Laouar, la réhabilitation du médecin généraliste doit passer par une meilleure formation. Selon ses dires, «le médecin généraliste doit retourner à l’université» mais pas seulement : c’est tous les programmes qui doivent être revus car, estime-t-il, ils sont aujourd’hui en décalage avec les besoins exprimés par la population, et les avancées enregistrées dans la médecine à travers le monde. Pour la généralisation de la formation continue, le Dr Laouar a fait savoir que de nombreuses propositions ont été adressées aux ministères de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, et celui de l’Enseignement supérieur en vue de la concrétisation du recyclage continu des praticiens.
Il dira, entre autres, que la médecine « n’était pas figée » et qu’il y avait de nouvelles acquisitions et données médicales au quotidien, soulignant que la recherche progressait avec le lancement de nouvelles techniques de soin.
Il a ajouté dans ce sens qu’un médecin formé il y a dix ans ne pouvait pas exercer la médecine avec les mêmes techniques et données. en sus, il a assuré que l’omnipraticien est le médecin qui pratique la médecine générale, à savoir, le suivi durable, le bien-être et les soins médicaux généraux d’une communauté, sans se limiter à des groupes de maladies relevant d’un organe, d’où la nécessité d’assurer une meilleure formation pour ces médecins qui doivent toucher à toutes les spécialités de médecine. « Si on rétablit le médecin généraliste on va améliorer les prestations de santé », a encoure soutenu l’orateur. D’autre part, le Dr Laouar a appelé à l’inscription de la médecine générale et de famille comme spécialité à part entière pour la réhabilitation de cette partie de la médecine. L’orateur a rappelé dans ce sens que l’Algérie comptait pas moins de 50.000 médecins généralistes, ajoutant que l’ensemble de ces praticiens pouvaient être un atout majeur pour réorganiser le système de santé national. Cependant, il a annoncé que des négociations sont en cours avec le ministère de la Santé et celui de l’Enseignement supérieur afin de concrétiser ce but, estimant, dans ce sillage, qu’il est impératif de revoir le statut particulier de l’omnipraticien. « La loi actuelle nous considère comme étant des praticiens, nous ne sommes pas des praticiens mais des médecins. Nous voulons faire évoluer les choses, quitte à retourner à l’université », a-t-il martelé. Les médecins inscrits à ce forum ont reçu des enseignements dans diverses branches de la médecine, comme la neurologie, la cardiologie, la psychiatrie, la chirurgie, la gynécologie et autres.
Lamia Boufassa

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