Deux duos et un ensemble pour cordes ont marqué, dimanche soir à Alger, les prestations des orchestres du Japon, la France et l’Allemagne, invitée d’honneur du 12e Festival international de musique symphonique (FCIMS), lors d’une soirée consacrée essentiellement au chant lyrique.
Trois formations représentant les pays à l’affiche se sont succédé sur la scène de l’Opéra d’Alger Boualem-Bessaih où le festival se déroule depuis le15 octobre, dans le cadre des célébrations du soixantième anniversaire du recouvrement de la souveraineté nationale. La mezzo-soprano, Taeka Hino et le pianiste Toshiki Usui, animant l’Ensemble, « Yokohama Sinfonietta » du Japon, ont rendu une dizaine de pièces entre chants lyriques et prestation au piano en solo, après avoir fait part au nombreux public présent de leur « immense plaisir à se produire à Alger ». Le duo a présenté une dizaine de pièces apaisantes et empreintes de douceur, de compositeurs exclusivement japonais pour la plus part.
Un répertoire qui a permis à Toshiki Usui, de faire montre de toute l’étendue de son talent de virtuose soutenant la voix cristalline et bien étoffée de Taeka Hino qui a enchanté l’assistance avec son timbre vocal doté d’une grande précision, et de conclure dans l’euphorie du moment avec « Habanera, l’amour est un oiseau rebelle » de Georges Bizet. La France, représentée par l’autre mezzo-soprano Chloé Chaume, brillamment soutenue au piano par Célia Oneto Bensaid , « de père algérien », a-t-elle tenu à préciser, a marqué son passage avec dix pièces savamment choisies, entre chant lyrique et instrumental, rassemblant plusieurs grandes figures de la musique symphonique universelle.
Georges Bizet, Jules Massenet, Jacques Offenbach, Franz Liszt, ou encore, Claude Debussy et Franz Lehar , sont autant de grands compositeurs, dont le génie créatif a été restituée par la virtuosité de Célia Oneto Bensaid. Très applaudi en sa qualité d’invité d’honneur du 12e FCIMS, l’Ensemble allemand « L’arte Del Mondo », fondé en 2004 et inscrit dans la tradition dite ancienne, s’apparente à un orchestre de chambre car constitué de quatre pupitres d’instruments à cordes.
Dirigée d’une main de maitre par Ehrhardt Werner, la vingtaine d’instrumentistes de cet ensemble, a rendu dans la rigueur académique et la précision des grandes écoles de musique, trois pièces de quatre mouvements chacune. Les pièces, « Sinfonie e-moll » d’ Arthur. Zimmermann , « Exultate, Jubilate, KV 165 » de Wolfgang Amadeus Mozart et « Sinfonie No 49, f-Moll, Hob 1 : 49 +La Passione+ » de Franz Joseph Haydn, ont été rendues dans une ambiance solennelle qui a mis en valeur la voix présente et pure de la mezzo-soprano Sophie Bareis, portée par le son plein du coup d’archet de l’ensemble des musiciens. Le 12e Festival international de musique symphonique se poursuit jusqu’au 20 octobre avec au programme de lundi, le Danemark qui marque sa première participation à cet événement, l’Autriche et la Tunisie.