Les participantes au 10e Festival culturel national de la création féminine ont plaidé, jeudi à Alger, pour la défense, par la promotion et la transmission, du patrimoine culturel ancestral. A l’avant dernier jour du 10e Festival culturel national de la création féminine, qui a élu domicile à la Villa Boulkine (Hussein Dey- Alger) depuis le 18 octobre dernier, les exposantes venues de différentes régions d’Algérie, ont affirmé d’une même voix, être animées d’une « volonté inébranlable » à faire la promotion et la transmission aux générations futures du patrimoine culturel ancestral. Ainsi, pour la présidente de l’association « Tirselt Aghlane » (le pilier de la Nation) de Ghardaïa, Nadia Ammi Moussa, la raison essentielle qui l’a le plus encouragée à persévérer, dès l’année 2012, dans le métier du tissage de tapis, est « le manque d’intérêt de la jeunesse qui préfère noyer son esprit dans l’univers virtuel des réseaux sociaux ». Croisant les fils sur son métier à tisser, la tisserande de Béni Isguen a invoqué pour autre raison de sa détermination à perpétuer son savoir faire ancestral, l’ »extinction, voire même la disparition sur les nouveaux tapis, de certains symboles, signes ou motifs qui renvoient au patrimoine culturel ancestral local ». Cette situation, a contraint Mme Nadia Ammi Moussa à « faire des recherches sur des documents historiques ou sur le terrain », pour retrouver les « gravures rupestres qu’elle prend en photo, étudie et analyse, pour les reproduire dans son atelier sur des tapis en confection ». Fervente défenseuse du patrimoine culturel ancestral, la présidente de l’association de promotion de l’Industrie artisanale et des Activités culturelles de la wilaya de Boussaada, Mme Sabah Selama, qui tient un stand à ce 10e festival de fabrication de colliers à partir d’un mélange hétérogène de matériaux, rappelle sa « présence sur le terrain depuis 1997 ». « Depuis toujours, je n’ai eu de cesse d’être présente sur le terrain pour protéger notre patrimoine si riche et si diversifié, du vol identitaire et du pillage, en y assurant la promotion et la transmission aux générations futures ». Avec sa fille, Mme Nadjet Hamoudi, présente avec elle à ce 10e festival, Mme Sabah Selama est plus que jamais résolue à poursuivre son noble combat, avec entre autre, l’ouverture d’une chaîne sur les réseaux sociaux où elle animera une émission à plusieurs rubriques, toutes versées dans la mise en valeur historique et culturelle du Patrimoine ancestral algérien, sa richesse et sa diversité. Diplômée de l’Ecole des Beaux Arts d’Alger, la jeune designer Djenat Mahfouf d’Alger participe à ce 10e Festival avec le Projet « Tafat », présenté sur plan et sur maquette, consistant en une habitation saharienne localisée à Djanet, adaptée à son environnement local, naturel et culturel, « autochtone dans ses contenus et contemporaine dans ses formes », a-t-elle expliqué. Les participantes à ce 10e festival ont enfin insisté sur la nécessité de rendre disponible « la matière première propre aux différents métiers artisanaux », appelant de leurs vœux à participer aux semaines culturelles inter-wilayas, ainsi qu’à celles représentant l’Algérie à l’étranger. Le 10e Festival culturel national de la création féminine prend fin vendredi, après avoir réuni durant une semaine plusieurs exposantes venues de toutes les régions du pays autour du patrimoine culturel matériel et immatériel algérien.
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