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Zone euro : «Hausse des dépenses de défense et vieillissement démographique » selon la BCE

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Les gouvernements en zone euro doivent améliorer « immédiatement » leur finances publiques face aux risques sur le long terme, a averti, hier, la Banque centrale européenne.
Ces risques sont « liés au vieillissement démographique, à l’augmentation des dépenses de défense, au climat et au numérique », a relevé l’auteur d’un article publié au bulletin mensuel de l’institution monétaire européenne. « Ces évolutions représenteront déjà suffisamment de défis isolément, et les pays seront confrontés à toutes ces évolutions simultanément », a-t-il également mentionné. A l’exclusion de la numérisation des économies, les autres défis listés « pourraient creuser le déficit budgétaire moyen de la zone euro d’environ 3% supplémentaires du PIB » par an, selon l’article. Par conséquent, « des mesures doivent être prises dès aujourd’hui – en particulier dans les pays très endettés, confrontés à des taux d’intérêt élevés et aux risques qui y sont associés », poursuit-il. Les efforts budgétaires nécessaires en réponse aux défis spécifiques vont différer entre pays « avec des écarts allant de 0,5% à près de 10% du PIB », a avancé l’auteur. Cette note est publiée le jour où la Commission européenne a ouvert la voie à des procédures pour déficits publics excessifs contre sept pays de l’UE qui ont dépassé l’an dernier la limite de déficits publics fixée à 3% du Produit intérieur brut (PIB) par le Pacte de stabilité qui limite aussi la dette à 60% du Produit intérieur brut (PIB). La dette de la France est actuellement supérieure à 110% de son PIB, celle de l’Espagne s’en approche, alors que celle de l’Allemagne n’atteint que 64% de la production de richesse du pays. Pour ramener le ratio de dette sur PIB dans les clous de la règle européenne d’ici 2070, « il faudrait que les gouvernements de la zone euro augmentent immédiatement et de manière permanente leurs soldes primaires (avant paiement des intérêts de la dette) de 2% du PIB en moyenne », selon l’auteur de l’article.Cet avertissement n’est « pas sans précédent », car des pays en zone euro – Belgique, Irlande et Finlande -ont déjà eu à « répondre dans le passé à des crises budgétaires majeures en présence d’un surendettement important », précise-t-il.
R. I.

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