Accueil ACTUALITÉ ZONE DE LIBRE ÉCHANGE CONTINENTALE AFRICAINE (ZLECAF) : L’Algérie vise un marché...

ZONE DE LIBRE ÉCHANGE CONTINENTALE AFRICAINE (ZLECAF) : L’Algérie vise un marché de 3 000 milliards USD

0

Les travaux de la conférence nationale sur les enjeux de la Zone de libre échange continentale africaine (ZLECAf) et la stratégie nationale adaptée, ont débuté , hier au Centre international des conférences d’Alger (CIC d’Alger) en présence de plusieurs ministres algériens, africains et des représentants d’institutions africaines, ainsi que des experts, universitaires et acteurs économiques nationaux et étrangers.

Intervenant à cette occasion, le ministre du Commerce, Saïd Djellab, a précisé que cette rencontre, sans doute, permettra de faire connaître davantage les ambitieux objectifs recherchés de cette zone de libre échange qui consistent à promouvoir le développement du potentiel économique africain et de contribuer ainsi à l’intensification du commerce intra-africain et au développement de nos économies respectives et la prospérité de nos peuples, souligne t-il, de plus.
Le ministre a révélé, en outre, que : « Cette rencontre qui a réuni des opérateurs économiques, experts , chercheurs, universitaires, représentants des institutions régionales et internationales et représentants de la société civile, a pour objectif également d’aborder les voies et les moyens de mise en œuvre de la ZLECAF afin de développer, aussi les échanges commerciaux intra-africains , partant du principe que ce développement constitue la prospérité des peuples africains , a tenu à précisé, Djellab, rappelant ainsi que cette conférence nationale intervient après l’annonce du Premier ministre , Nourredine Bedoui pour le lancement du processus de ratification de l’accord portant la création de la ZLECAF par l’Algérie. Elle intervient, également, a-t-il ajouté, pour la mise en œuvre de l’accord au sein de chaque État membre.
Évoquant le volume intra-africain, le ministre du Commerce, Saïd Djellab, a affirmé que ce volume demeure très en deçà de nos attentes, expliquant, dans ce sillage, que toutes les études économiques mettent en exergue le taux très timide des échanges commerciaux intra-africains ne dépassant pas les 15 %, soit 2% du commerce mondial : « Ce taux est considéré comme étant le taux d’intégration le plus faible comparativement aux autres blocs économiques du monde », fera-t-il remarquer. Plus loin, il dira  que : « Cette réalité constitue pour nous un défi à relever et doit être considérée comme une marge de progression importante , une fois les conditions de réussite réunies pour faire de l’espace africain un espace des plus attractifs pour les investissements étrangers directs et un maillon incontournable dans le développement de la chaîne des valeurs régionale et internationale » . Cette même source, a notamment fait savoir que « Cette marge et selon les études de la CEA, est estimée à 35 milliards USD, soit un accroissement de 52% du commerce intra-africain ».
L’orateur a indiqué, notamment qu’ « il est clair que nos pays africains disposent d’un potentiel réel considérable dont on doit tirer profit dans le cadre d’une intégration économique et d’une zone de libre-échange pana-africaine », ajoutant , à ce titre que : « La ZLECAF est l’un des projets phares de l’agenda 2063 de l’Union africaine (UA) qui traduit un cadre commun pour une croissance inclusive et un développement durable pour l’Afrique à réaliser au cours des cinquante prochaines années ».
S’ajoutant à cela, le ministre a affirmé que cet agenda constitue une manifestation concrète de la volonté panafricaine d’union, d’autodétermination , de liberté , de progrès et de prospérité collective poursuivie dans le cadre du panafricanisme et de la renaissance africaine : « Cet agenda résume non seulement les aspirations pour l’avenir de l’Afrique , mais identifie également les principaux programmes phares susceptibles de stimuler la croissance et le développement économiques de l’Afrique et de conduire à une transformation rapide du continent. De son avis, une fois mise en place, la ZLECAF couvrira une population de 1,2 milliard d’habitants et un produit intérieur brut combiné de 2,5 milliards de dollars et créera un marché de 3 000 milliards de dollars, sans aucun droit de douane ni restriction aux frontières.

Création de zones économiques spéciales
Poursuivant son discours, l’orateur annoncera que l’Algérie planifie la création de zones économiques spéciales dans les espaces frontaliers de son Grand Sud pour parvenir à une meilleure intégration économique avec le reste du continent africain, ajoutant que ce projet a pour but, notamment de mettre en valeur la diversification du tissu industriel national. Le gouvernement algérien prévoit la mise en place de zones économiques spéciales dans les espaces frontaliers du Grand Sud algérien pour faire de ces régions un point d’intégration économique africaine.
Le ministre a, dans un autre contexte, dit que l’Algérie joue constamment un rôle important sur la scène continentale à travers sa participation active aux différentes réunions des organes de l’Union africaine et continue à soutenir les actions de coopération visant l’accélération de l’intégration régionale menées conjointement avec les institutions de l’Union africaine. Avant de poursuivre : « Mon pays sera engagé d’une manière ferme à œuvrer pour la réalisation de grands projets structurants et intégrationnistes de portée régionale et à l’effet de tirer pleinement profit des avantages de la ZLECAF : « Donc il est important d’élaborer une stratégie nationale servant de feuille de route pour la pérennisation des acquis et la dissolution des obstacles.
Pour sa part, le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, a évoqué l’importance de cette conférence portant sur le développement de la ZLECAF, affirmant ainsi que l’Algérie œuvre toujours à développer ses relations économiques et commerciales avec les pays africains. Dans ce contexte, Boukadoum a évoqué l’importance de l’intensification du commerce intra-africain et au développement des échanges et des investissements entre l’Algérie et les pays africains.
Mehdi Isikioune

Article précédentBOUKADOUM AUX DEUX PARLEMENTAIRES, EUROPEENNE ET FRANÇAISE : «L’Algérie refuse toute ingérence, civile ou politique»
Article suivantFranck Dumas, entraîneur du CA Bordj Bou-Arréridj : « Faouzi Chaouchi n’est pas responsable de la défaite»