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Violences faits aux enfants : colloque international à Tizi Ouzou

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Les violences faites aux enfants seront au centre d’un débat qui promet d’être riche au sein de l’université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou à l’occasion d’un colloque international qui sera organisé à la rentrée universitaire prochaine.
La manifestation scientifique sera organisée par la Faculté de Droit et des Sciences Politiques du Département de droit avec le Laboratoire Mondialisation et droit national (Lamod). Plusieurs spécialistes algériens et étrangers, qui viendront de plusieurs pays du monde, se pencheront sur ce sujet d’actualité. Les organisateurs rappellent que les enfants se trouvent victimes de violences pour des raisons similaires à celles des adultes. Cependant, les enfants ont moins de contrôle sur leur propre vie et les systèmes nationaux de justice et de protection de l’enfance ne sont souvent pas adaptés. Les enfants sont donc bien plus vulnérables à la violence et à l’exploitation que les adultes, explique-t-on. Et d’ajouter : Les enfants ont le droit d’être protégés contre toutes les formes de violence, de maltraitance, de délaissement et d’exploitation que ce soit en temps de paix ou pendant les conflits armés. «Effectivement plusieurs instruments internationaux ont été adoptés pour la protection de l’enfant, mais leurs applications restent non efficaces vu les violences que subissent les enfants, notamment la Convention des droits de l’enfant de 1989, que l’Algérie a ratifié en 1992 ainsi que les deux protocoles facultatifs de cette convention de 2000, le premier portant sur la vente d’enfants, la prostitution des enfants et la pornographie mettant en scène des enfants et le deuxième concernant l’implication d’enfants dans les conflits armés, ratifiés par l’Algérie en 2006. Un 3ème Protocole facultatif à la Convention des droits de l’enfant a été adopté par l’ONU en 2011, donnant la possibilité aux enfants, ou à leurs représentants, de déposer une plainte devant un comité international d’experts en droits de l’enfant, s’ils n’ont pu obtenir de réparation pour ces violations dans leur propre pays, mais qui n’est malheureusement pas encore entré en vigueur», étaye-t-on. Les initiateurs de ce colloque international, indiquent, en outre, que la situation des enfants subit le contrecoup des mesures qui ne sont pas en conformité avec le droit international, alors que toutes les sociétés devront éliminer toutes les formes de violence à l’encontre de l’enfant, que ce soit dans le milieu familial, scolaire ou au milieu du travail, en l’occurrence la société algérienne.
En guise d’argumentation à cette rencontre scientifique, il est rappelé que de nombreux enfants sont exposés aux violations flagrantes de leurs droits, que ce soit en temps de paix ou pendant les conflits armés, subissent des violences nécessitant une intervention internationale et nationale plus efficace. Ce colloque se veut «un lieu privilégié de rencontres et d’échanges de chercheurs intéressés par ce domaine et des professionnels et, dont l’objectif est de contrer les violences faites aux enfants, d’ouvrir un large débat pour endiguer ces violences. Le mettre en lumière, analyser d’une part son traitement international et son traitement juridique et judiciaire actuel en droit algérien, les lacunes et les insuffisances qu’il présente, en adoptant une approche comparée, d’autre part. Enfin, le rôle important que devront jouer les professionnels dans la protection de l’enfant sera mis en avant», enchaîne-t-on. Le colloque sera fragmenté en plusieurs axes : «Les axes proposés couvrent à étudier ce problème de violence sous toutes ses formes, de ressortir les insuffisances du droit international et national pour la protection de l’enfant contre toutes ces formes de violence. La pertinence de renforcer et d’élargir les pouvoirs du Comité des droits de l’enfant dans le contrôle est autant plus efficace que l’application des mesures internationales relatives à la protection de l’enfant». Le comité scientifique du colloque ajoute: «L’adoption de règles obligatoires sanctionnant les États où les droits de l’enfant sont bafoués est une exigence pour la protection de l’enfant». Le premier volet de la rencontre scientifique portera sur les différentes formes de violence à l’encontre de l’enfant, avec la définition de la violence à l’encontre de l’enfant et sa distinction avec d’autres notions, la violence à l’encontre de l’enfant en temps de paix au sein de la famille, en milieu scolaire, en milieu social, au milieu du travail, l’exploitation, la vente et la traite d’enfant et enfin, la violence à l’encontre de l’enfant pendant les conflits armés. Quant au deuxième axe, il aura trait aux mécanismes de prévention et de protection de l’enfant en droit international avec comme sous-chapitres : les mécanismes de prévention et de protection en temps de paix, les mécanismes de prévention et de protection pendant les conflits armés. Le troisième axe reviendra sur le degré d’adaptation du droit national aux textes internationaux relatifs à la protection de l’enfant, le traitement juridique des violences à l’encontre de l’enfant en droit algérien, la non adaptation du droit algérien aux mesures du droit international relatives à la protection de l’enfant. Enfin, le quatrième et dernier volet de la rencontre scientifique est relatif aux modes d’intervention pour la protection de l’enfant victime de violence, le rôle des professionnels de santé dans la protection de l’enfant, le rôle des professionnels des services sociaux, le rôle des professionnels de sûreté et le rôle des professionnels de justice.
Aomar Mohellebi

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