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VIOLENCE DANS LE NORD DU MOZAMBIQUE : Plus de 100.000 personnes déplacées en une semaine

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Après plus de 8 ans de conflit, le Mozambique fait face, depuis le 10 novembre dernier, à une nouvelle vague de violences dans le nord du pays entrainant le déplacement de plus de 100 000 personnes entre septembre et octobre 2025.
Les attaques menées par des groupes armés dans le nord du Mozambique, depuis le 10 novembre courant, ont contraint 80 % de la population de Lurio et Mazula (environ 128.000 personnes) de fuir vers d’autres régions, ont indiqué des agences humanitaires des Nations Unies. « Les premiers rapports font état de maisons incendiées, y compris une école, de biens pillés et de civils tués, blessés ou kidnappés », souligne le dernier rapport du Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA), relevant « d’importants mouvements de population dans le district de Memba ». Le 10 novembre, des groupes armés auraient traversé le fleuve Lurio dans le district de Chiure (province de Cabo Delgado), et lancé des attaques contre le village de Cucune, dans le poste administratif de Lurio, district de Memba, province de Nampula. A la suite des attaques, « Mazuva a été largement désertée en raison des attaques en cours, et bien qu’aucune concentration importante ne se soit formée à Memba Sede, des départs progressifs ont lieu, les civils quittant les lieux par crainte de violences potentielles », signale l’OCHA. De son côté, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) rapporte qu’Alua accueille actuellement le plus grand nombre de déplacés. Un décompte rapide effectué le 17 novembre indiquait la présence de 2.830 ménages, soit environ 8.000 personnes. Les autorités éducatives signalent que les cours ont été suspendus dans 33 écoles à Chipene et Lurio, touchant plus de 20.000 élèves et 160 enseignants depuis le début des attaques des groupes armés à la fin du mois de septembre. Cette situation a porté un nouveau coup dur à des communautés qui peinaient déjà à se remettre de catastrophes naturelles successives. A ces vulnérabilités s’ajoute une épidémie de choléra qui sévit dans le district de Memba, où 217 cas ont été recensés depuis fin septembre.
R. I.

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