Il était dans l’ordre des choses que Djamel Ould Abbès allait faire une purge au sein du Bureau Politique du FLN. C’est chose faite depuis hier. 15 membres ont été balayés, et 4 uniquement ont « survécu » : Ahmed Boumehdi, Mahmoud Guemam, Leila Tayeb et Bendaida Saïd. Lors d’une rencontre, tenue hier au siège de son parti à Hydra, Ould Abbès n’a pas donné les raisons de cette «révolution», mais a bien pris le soin de préciser que ces changements ont été opérés «en consultation avec les hautes autorités du pays ». On devine qu’il s’est surtout débarrassé de ses contestataires, qui prenaient de l’ampleur et menaçaient de l’éjecter de son siège de SG du parti. Ould Abbès s’entoure donc de « fidèles » parmi les fidèles, ce qui lui permettra de différer indéfiniment la réunion du Comité Central, annoncée pour le mois de juin, et sur laquelle comptaient ses détracteurs pour le déboulonner. Sur un autre registre, et après avoir loué la sagesse du Président Bouteflika, le SG du FLN n’a pas oublié son « ennemi intime », le Premier ministre Ahmed Ouyahia, secrétaire général du RND et Premier ministre, à qui il a reproché d’avoir cherché à dévier « l’un des fondamentaux de la révolution algérienne, en voulant concéder les terres agricoles aux étrangers ». « Le Président a demandé au gouvernement de revoir sa copie » du projet de Loi de finances complémentaire 2018, a rappelé Ould Abbès. Il y a certainement à attendre une riposte de ses contestataires, qui devraient, selon nos sources, se réunir après Ramadhan pour décider d’une action commune.
I.M. Amine