Une journée scientifique portant sur le thème « les hydrocarbures en Algérie » a été organisée hier à l’université M’Hamed Bouguerra de Boumerdès. Elle a été initiée par le club scientique SEG (Society of Exploration Geophysicists) de la Faculté des hydrocarbures et de la chimie.
Trois sujets relatifs aux hydrocarbures ont été développés par les spécialistes et enseignants dans le domaine. La première communication portant sur la présentation du cadre légal régissant le secteur des hydrocarbures en Algérie, a été présentée par M. Samir Bekhti, Directeur audit et fiscalité Alnaft où ce dernier a expliqué l’historique de la fiscalité et le régime fiscal adopté dans le secteur des hydrocarbures, en déclarant que le taux des recouvrements sur l’investissement varient entre 20 à 60% ainsi que l’existence d’un impôt complémentaire sur le résultat réalisé et que l’eau qui est utilisée dans de tels investissements est fiscalisée sur la base de 80,00DA le M3. Dans son intervention M. Farid Akreche de Sonatrach a mis en exergue le gaz de schiste qui est un sujet d’actualité en parlant de sa définition, son processus de formation, ses propriétés, notamment la roche -mère, les techniques d’analyse, et les techniques d’exploration. L’intervenant a beaucoup insisté sur les expériences réalisées dans le monde notamment aux USA, d’où la Pennsylvanie reste un exemple dans l’exploitation du gaz de schiste de par le nombre important de puits et surtout l’évolution des techniques utilisées en excluant tout risque de contamination tant sur l’eau utilisée dans la fracturation que sur les nappes phréatiques et l’environnement, en général. Le sujet a soulevé un véritable débat notamment par les étudiants qui voulaient savoir le pourquoi de l’exploitation du gaz de schiste dans notre pays, le coût financier, l’impact sur l’environnement, le risque sismique durant la fracturation et autant de questions sur cette énergie. « Les enjeux géostratégiques et économiques nous dictent le recours à des hydrocarbures non conventionnels comme c’est le cas du gaz de schiste » a répondu M.Youcef Khanfar de Sonatrach en précisant que l’Algérie est en train de faire de l’exploration et non l’exploitation comme certains le disent. Il ajoutera que l’Algérie doit savoir ce qu’elle possède comme réserves dans son sous- sol. « nous devons être actifs dans l’évolution durenouvellement des énergies sachant que notre pays connaît une augmentation incessante dans la consommation de l’énergie, raison pour laquelle on exploite pour les technologies en la matière » ajoutera-t-il, en signalant que la période d’exploration est longue et peut durer jusqu’à 15 ans. Cela est suffisant pour développer les techniques de production et peut-être d’autres techniques seront inventées pour l’exploitation du gaz deschiste avec moins de risques, conclura-t-il.
B. Khider