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Une rencontre est prévue demain au siège du ministère : Benghebrit-Syndicats : des revendications et des attentes

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La ministre de l’Éducation nationale, Nouria Benghebrit, réunira demain les différents syndicats du secteur. À quelques jours de la rentrée scolaire qui intervient dans un contexte particulier marqué par la polémique sur la réforme de l’école, la ministre, qui n’a toujours pas présenté son projet au gouvernement, semble vouloir jouer la carte de l’apaisement afin de faire passer son projet de réforme dans les meilleures conditions.

Ça devient le rendez-vous incontournable de chaque rentrée scolaire. À la veille de chaque rentrée scolaire, la dame de fer du secteur de l’éducation réunit les partenaires sociaux, et ce, afin de réaliser deux objectifs. Le premier est le maintien du dialogue avec les syndicats et le corps enseignant, afin de pouvoir réaliser une rentrée dans les meilleures conditions qui soient. En deuxième lieu, la ministre veut reprendre la main sur le secteur de l’éducation après un été très mouvementé où elle a été, personnellement, au centre d’une violente attaque des islamo-conservateurs, qui l’accusaient de vouloir occidentaliser l’école algérienne.
Du côté des syndicats, on accueille favorablement la rencontre de demain. Même si ces derniers, affirment qu’aucune information sur l’ordre du jour de la rencontre n’est filtrée, mais ils s’attendent néanmoins à aborder les questions chaudes, telles leurs revendications d’ordre socioprofessionnel. De ce fait, la retraite anticipée, le statut particulier, et les conditions socioprofessionnelles des enseignants sont les préoccupations majeures mises en avant par les syndicats. Ces points constitueront le cheval de bataille des partenaires sociaux au courant de l’année scolaire, qui verra la mise en œuvre des réformes initiées par la ministre. Alors que les syndicats du secteur qualifient la rencontre de « protocolaire », ces derniers expliquent qu’il ne sera guère question de « négocier » leurs revendications. «On ne s’attend pas à grand-chose. C’est une réunion ordinaire dont le but est de préparer la prochaine rentrée scolaire en donnant le maximum d’informations », a fait savoir, hier, Idir Achour, SG du Conseil des lycées d’Algérie (CLA). Joint par téléphone, il a souligné que ce n’est pas une « rencontre de négociations », mais plutôt « d’information ». Dans ce sillage, il a expliqué que « c’est une réunion qui annonce les bonnes choses, et qui nous rappelle la déontologie du métier. Ils vont donc nous appeler à assurer une rentrée sans incidents ».
Toutefois, le syndicaliste n’écarte pas la « possibilité d’aborder la situation socioprofessionnelle des enseignants et tous les points inscrits dans la plateforme de revendications ». Au sujet de la réforme du Baccalauréat, Idir Achour affirme qu’aucune information concrète n’est fournie par le ministère.
Ainsi, il s’attend à ce que le ministère présentera les grandes lignes de la réforme au cours de la rencontre. Pour sa part, le coordinateur du Syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Snapest), Meziane Meriane, a affirmé que plusieurs thématiques seront à l’ordre du jour de la réunion. Meriane a souligné que la stabilité de la rentrée scolaire 2016-2017 dépendra entièrement des réponses qu’apportera la première responsable du secteur à leurs revendications. Affirmant que son « entité syndicale n’est pas au courant de quoi va nous parler la ministre de l’Éducation demain », il a exprimé son souhait que cette rencontre se penche sur la prise en charge des revendications soulevées par le syndicat. Abordant la question de la réforme, ce dernier a mis en exergue les vertus du dialogue afin de « nourrir le débat ». Il s’attend, à cet effet, à un large débat demain. De son côté, Sadek Dziri, président du bureau national de l’Unpef se dit ignorer le contenu de la réforme du bac et de l’école. Ainsi, pour lui il est « nécessaire de préparer en profondeur cette réforme ». « Nous ne voulons pas nous retrouver dans la même situation que celle de 2003. La réforme doit bénéficier d’une bonne préparation au préalable, en prenant en compte la situation actuelle de l’école et en l’appuyant d’un bon programme de formation touchant tous les segments concernés », a plaidé le syndicaliste. Pour ce dernier, il est aussi important de « maintenir les matières relevant de l’aspect culturel et identitaire, à savoir la langue arabe, tamazight, les sciences islamiques et l’histoire dans l’examen du Bac». D’autre part, au sujet des revendications socioprofessionnelles, il dira que celles-ci se résument à la retraite anticipée et au statut particulier. Néanmoins, il a affirmé que la rencontre de demain s’articulera autour de la préparation de la rentrée scolaire. En termes plus clairs, les responsables du secteur de l’éducation appelleront à assurer une rentrée apaisée loin des conflits.
Lamia Boufassa

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