Les prix du pétrole vont augmenter pour atteindre les 65 dollars le baril durant le deuxième trimestre de cette année. C’est ce que prévoient plusieurs analystes qui parlent d’une probable croissance des prix du pétrole brut sur les marchés internationaux, poussée par une forte contraction de la production américaine du pétrole de schiste. En effet, la baisse des cours du pétrole va peser sur l’activité des producteurs américains de pétrole de schiste. La production devrait baisser en mai. Une première depuis 2011.Selon des projections du l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA) en effet, la production de cette source d’énergie très controversée, va connaître son premier accès de faiblesse au mois de mai. L’EIA anticipe une production de 4,98 millions de barils par jour (bpj) le mois prochain, en baisse de quelque 45.000 par rapport au total de 5,02 millions attendus ce mois-ci. Cette projection confirme que les producteurs américains d’huile de schiste revoient leurs projets à la baisse au vu de la chute de 60% des cours du pétrole depuis juin 2014, même si les puits les plus récents continuent de monter en puissance. L’EIA prévoit également une diminution de la production de gaz de schiste pour la première fois depuis juillet 2013 aux Etats-Unis, de quelque 23 millions de pieds cubes à 45,97 milliard.L’Algérie pourrait enfin souffler car les conséquences de la baisse continue des cours du pétrole commencent à peser lourd sur l’économie nationale. Il faut dire que tels que calculés par le Fonds monétaire international (FMI) sur la base d’un prix du baril de pétrole à 89 dollars, les revenus extérieurs de l’Algérie ne dépasseront pas 48,9 milliards de dollars en 2015, contre 62,95 milliards en 2014 et… un pic de 76,9 milliards de dollars en 2008. Mais si les prix se maintiennent durant l’année en cours au niveau de 50 dollars en moyenne, les recettes des exportations prévues par le FMI seront divisés par deux, et les recettes fiscales, tirées en bonne partie de la fiscalité sur la production pétro-gazière, connaîtront un recul considérable.Selon l’Opep, le pétrole algérien a perdu 1,25 dollar en mars, celui-ci était coté au cours mensuel moyen de 56,93 dollars au mois de mars, contre 58,18 dollars en février. Soit une baisse de 1,25 dollar en un mois.Le gouvernement ne reste pas pour autant, les bras croisés, estimant que cette situation pourrait être au contraire bénéfique pour l’économie qui se voit obligée de changer de cap, celui du développement de la production hors hydrocarbures. L’Algérie ayant perdu 15 milliards de dollars sur ses réserves de change entre fin 2013 et fin 2014, le gouvernement est donc confronté à un double défi : faire baisser la facture des importations et réduire les dépenses budgétaires. Pour les prévisions de recettes de 2015, les spécialistes estiment que le gouvernement devra diviser par deux la facture des importations pour être à même de juguler le déficit de la balance commerciale.
Ines B.