La capitale vénézuélienne Caracas qui a été le lieu de la détermination d’un peuple à façonner son destin souverainement loin de toute domination compte bien le demeurer, sur fond de l’attachement de la République bolivarienne a se ressourcer non seulement des idées et parcours de son leader libérateur, le révolutionnaire Simon Bolivar, mais aussi de tant d’autres pays d’Amérique Latine, tels que Augusto Cesar Sandino, du Nicaragua, Francisco Morazum, d’Handuras, Tupac Katari, le bolivien ou les plus récents, Salvado Allende du chili, Fidel Castro de Cuba ou Hugo Chavez du Vénézuela, a réussi, à être le lieu incontournable ou se concertent d’autres acteurs de divers pays et horizons à travers le monde, visant à asseoir et lancer des synergies en vue non seulement de faire émerger le rôle du Sud global mais pour qu’il pèse sur le cours des évènements en cours et ceux à venir pour un nouveau monde équitable et juste, libéré de la domination et économique, sociale, médiatique occidentale.
Le Congrès international antifasciste, anticolonial, antisioniste et pour l’autodétermination, la souveraineté des peuples et des pays, tenu du 7 au 15 janvier dernier, dans la capitale de la République bolivarienne du Venezuela, a permis à plus de 6000 délégués, venus d’Afrique, d’Asie, , d’Amérique Latine et d’Europe de se pencher sur les voies et mécanismes à même d’atteindre les objectifs fixés et de relever les défis auquel le monde du Sud global est confronté, dont la consolidation des États et la protection de la souveraineté, lesquels sont ciblés, fortement depuis ces dernières années pour le maintien de l’ordre mondial unilatéral établi depuis plus de 30 années alors que d’autres pôles et acteurs émergent à travers le monde. Pour les présents qui n’ont pas manqué d’affirmer à maintes reprises que le pays de Bolivar, le Venezuela, a été « un phare dans la lutte mondiale contre le colonialisme, le sionisme, le fascisme et l’impérialisme, soit toutes les formes d’hégémonie », a joué et joue encore « un rôle central dans l’articulation des initiatives internationales », notamment en consolidant les relations Sud-Sud, au niveau des États et des peuples. Si depuis les deux précédents rendez -vous de Caracas, des sections ont été mises en place dans des régions des pays, dans le monde, ils a été retenu au terme du rendez- vous de janvier à Caracas, « de mener des actions concrètes » l’année en cours notamment avancer dans l’organisation et la consolidation des réseaux à l’International dans chacun des pays, régions et continents afin d’articuler les luttes et relever les défis contre ce qui guette particulièrement, la sphère du monde. Des défis à relever face notamment à la machine de propagande de l’extrême droite et la montée du fascisme dont ces acteurs politiques «déversent » les raisons des crises qui secouent leurs société et système politiques respectives sur les peuples et les pays du Sud. Insistant sur la solidarité, la coopération et surtout la consolidation des fronts intérieurs et l’organisation comme principales outils voire armes pour mettre en échec tous scénarios ou pressions pour déstabiliser les pays du Sud global, Afrique, Amérique Latine, Asie etc.
L’histoire et les valeurs d’Afrique et d’Amérique Latine dans leurs luttes contre le colonialisme cimente leurs relations et actions communes pour un monde multipolaire juste en faveur des peuples
Si en Afrique nous avons assisté ces dernières années au refus populaire et institutionnel de nombreux pays de demeurer sous tutelle ou divers facettes de domination de pays occidentaux, ex- puissances coloniales, tels la France en Afrique qui a vu son armée et ses bases militaires poussées à plier bagages et fermer ses contingents dans des pays notamment du sahel africain, en Amérique Latine, des pays réussissent ces dernières années à mettre en échec, les plans des ingérences occidentales, dans leurs affaires internes. Comme ceux orchestrés par Washington avec le soutien de pays européens atlantistes et l’entité sioniste, cette dernière a perdu beaucoup de terrain, au niveau officiel et populaire, au profit de la montée du soutien inconditionnel au récit palestinien et à la cause palestinienne. Dans ses tentatives de faire basculer, le cours de l’histoire en sa faveur, l’occident, à leur tête les États-Unis, use souvent de moyens et mécanismes similaires promus, dans d’autres régions du monde, pour faire basculer ou continuer à dominer tel ou tel pays, notamment à user d’acteurs locaux pour mener des « révolutions de couleurs » qualifié «d’enceinte d’une galerie n’attirant qu’une poignée de fan » par des vénézuéliens, rencontrés, le jour de l’investiture du président Nicolas Maduro, 10 janvier dernier, laquelle cérémonie institutionnelle a été aussi à caractère populaire, notamment à travers les rues et les grands boulevards de la capitale, Caracas., menant à la Place devant abrité le discours populaire, de celui qui a gagné le scrutin présidentiel du 28 juillet dernier. Si c’est par le slogan « l’Afrique aux Africains » « basta la dilapidation des richesses naturelles et l’appauvrissement des peuples » que les Africains et notamment la jeunesse renouent et portent les idéaux et les aspirations de leurs aïeux dans leurs luttes contre la longue nuit coloniale, les Africains affichent leurs détermination non seulement à décoloniser l’esprit et la culture africaine mais de peser sur le cours des évènements et se faire une place de choix sur la scène mondiale. . En Amérique Latine, il ne pouvait y avoir de place et encore moins les ingrédients pour la réussite de « révolutions colorées à l’occidental » dans un pays ou le leader révolutionnaire Simon Bolivar a creusé les chemins de la liberté et laissé un héritage, non seulement au Vénézuéliens mais aux autres peuples d’Amérique Latine et au-delà.
« Le Venezuela, une référence dans la lutte pour la souveraineté, la justice sociale, la patrie et contre la domination occidentale… »
Le Venezuela qui a repris son destin en main, avec l’arrivée d’Hugo Chávez, au pouvoir et le soutien du peuple et ses forces vives au projet qu’il a porté, depuis le pays s’est engagé à la réalisation d’un projet politique socio-économique, et culturel profond en faveur de millions de Vénézuéliens, lequel projet opposé à celui du système capitaliste et impérialiste dominant au service des multinationales par une mondialisation sauvage excluant tout intérêt des peuples, des pays et des États Nations. Le Venezuela devenu ainsi, « une référence dans la lutte pour la souveraineté, la justice sociale et contre la domination occidentale » comme nous le souligne un universitaire vénézuélien participant au Congrès mondial précité, ne pouvait, a-t-il poursuivi » être à l’abri des sanctions, de la propagande mensongère, la désinformations et le blocus médiatique qu’imposent les médias lourds occidentaux ». Poursuivant il souligne que c’est aussi par ces choix souverains de son pays et de ses dirigeants, depuis le défunt Hugo Chavez, à l’actuel président, Nicolas Maduro que le Venezuela par « son leadership a été dans des initiatives telles que Petrocaribe, ALBA et Celac ayant conduit au développement d’un modèle d’intégration régionale » laquelle, poursuit-t-il « remettait directement en question l’hégémonie américaine dans ce qui était historiquement considéré comme son arrière-cour ». Et c’est pour ces raisons et d’autres, dont l’absence de toute relation avec l’occupant israélien « depuis des années, bien avant l’agression barbare par l’armée sioniste contre Ghaza et les génocides commis durant 15 mois » a-t-il tenu à rappeler , que « mon pays est et demeurera la cible de pays occidentaux, notamment membres de l’Otan, à leur tête les États-Unis, mais nous n’abdiquerons pas » a-t-il affirmé. Entre des sanctions adoptées contre Caracas freinant considérablement la machine économique du pays non sans conséquences gravissimes sur la vie socioéconomique de milliers de vénézuéliens, notamment les jeunes, et les campagnes politico-médiatiques visant les institutions et les responsables de la République Bolivarienne, pour les vénézuéliens, ces « méthodes de pressions ne réussiront pas à faire retourner le peuple contre les dirigeants de son pays, cela veut dire qu’il se retourne contre lui-même et ses intérêts ». Poursuivant que le peuple vénézuélien « est conscient des visées escomptées par les sanctions économiques qu’il subit de plein fouet » il indique que les occidentaux « discourent sur les droits de l’homme et le respect du choix des peuples alors qu’ils mènent une guerre économique contre des pays, comme mon pays, ou le blocus depuis 1962 contre Cuba, ou celui contre Ghaza qu’impose l’occupant sioniste depuis 2007 ». Abordant, le 10 janvier dernier, jour de l’investiture de Nocolas Maduro président de la République Bolivarienne, des citoyens, venus par milliers, à Caracas, applaudir celui que des millions d’électeurs ont élu, une mère de famille suivant avec attention et joie, sous un soleil de plomb, le 1er discours de son 3ème mandat présidentiel, nous déclare « il y a eu des avancées notables en matière de santé, emploi, éducation, culture et acquis sociaux, c’est pourquoi nous défendons ce projet par la réélection de Maduro et sommes engagés à poursuivre ce chemin » . Indiquant plus loin que « le rythme en matière de réalisation de nouveaux progrès socioconomiques est ralenti en raison des sanctions économiques occidentales, mais nous persévérons sur la voie tracée, par notre grand Hugo Chavez » nous a-t-elle affirmé. Nombreux ceux que nous avons abordé, lors de cette journée et durant notre séjours à Caracas, que « les pays occidentaux accourent à soutenir des acteurs politique d’une opposition non patriotique dont le seul soucis et de satisfaire les intérêts des puissances étrangères, d’autant plus que notre pays regorge de riches ressources naturelles et d’une position-géographique stratégique ».
La mémoire, l’autre acteur omniprésent pour que nul n’oublie et épargner ainsi de rééditer des scénarios dramatiques de chaos ou de celui quI a plongé le Chili dans les bras du fascisme
Nombreux les présents d’Amérique Latine que nous avons approchés, en marge du Congrés anti-fasciste et anticolonialiste, de Bolivie, Mexique, Chili, Pérou, Cuba et vénézuéliens, gardent en mémoire, le soutien de Washington et de pays occidentaux à des systèmes politiques fascistes que des pays latino-américains ont connu et vécu avec des souffrances qu’ils n’oublient pas, à l’exemple de celui érigé au Chili, après le coup d’état du général Pinochet avec le soutien des États-Unis, contre le président, Salvador Allende, lequel est mort l’arme à la main au siège de la présidence chilienne encerclé par l’armée fasciste de Pinochet. Pour les Garcia, Dolores, Antonio, Inii et d’autres latino-américains rencontrés, la mémoire collective des luttes des peuples de ce continent nourrit leurs espérances et anime leurs volontés respectives, pour mener leur combat notamment pour la prise de conscience pour consolider la sécurité, la stabilité et la souveraineté, conditions fondamentales pour tout développement socio-économique et épanouissement durable des sociétés latino-américaines.
De notre Envoyée spéciale à Caracas, Venezuela Karima Bennour