La compagnie pétrolière nationale Sonatrach annonce, hier, dans un communiqué publié sur son site web, la prolongation des accords qui la lient avec la société portugaise Galp Energia, portant approvisionnement en gaz naturel du pays de la rive nord de la méditerranée. Ces accords sont reconduits de 10 années supplémentaires alors qu’ils étaient signés, initialement, en 1994.
«À travers ces accords, SONATRACH et Galp prolongent d’une durée de 10 années supplémentaires leur partenariat historique», pouvait-on lire sur le communiqué. Par conséquent, et à la faveur de ce renouvellement de confiance entre les deux compagnies pétrolières, l’Algérie aura à approvisionner le marché portugais d’un volume annuel de 2,5 milliards de mètres cube en gaz naturel, comme prévu dans les clauses de ces accords, reconduits jusqu’à 2029. En plus de maintenir plus ou moins équilibrées les rentrées pétrolières en devises, l’Algérie sauvegarde ses parts dans le marché, dont elle détient le gros du morceau dans la péninsule ibérique (Portugal-Espagne).
Dans un marché soumis à de fortes turbulences, allant de spéculations sur l’offre et la demande jusqu’aux facteurs géostratégiques, l’Algérie arrive quand même à se placer à la troisième position des pays fournisseur de gaz à l’Europe. Tout juste derrière la Norvège (2e) et la Russie (1e). En 2018, «les exportations globales de l’Algérie en gaz s’élèvent à 51,5 milliards de m3 dont 75% par gazoduc et 25% sous forme de GNL», selon un document récemment rendu public par Sonatrach.
Les mêmes statistiques rappellent les plus importants clients de l’Algérie, dont l’Italie (35%), l’Espagne (31%), la Turquie (8,4%) et la France (7,8%).
Sur le plan mondial, la compagnie pétrolière Sonatrach est classé 8ème exportateur mondial en matière de gaz naturel liquéfié. Soit, en chiffres, une capacité de liquéfaction de gaz d’un volume de 34 milliards de m/an.
Farid G.