Un document classé Top secret de l’ambassade du Maroc au Caire que dirigeait un certain Mohamed Aït Ouali, et daté du 11 février 2024, prouve que le Makhzen assume bien son rôle de sous-traitant servant les intérêts de l’entité sioniste dans la région d’Afrique du Nord.
Le texte du document est on ne peut plus clair et ne laisse aucune équivoque. En effet, il indique que la représentation diplomatique du Maroc a reçu des documents faisant état de divergences entre la présidence de la République égyptienne et son armée. Et au lieu d’adresser cette note secrète pour information il affirme que des copies ont été remises aux deux journalistes Moetez Matar et Mohamed Nacer pour une utilisation à bon escient, comprenez pour en faire une matière à diffuser pour déstabiliser encore plus l’Égypte et influer sur ses positions politiques à venir. Plus loin, le document rappelle que la presse égyptienne vit des moments difficiles à cause « des entraves et autres pressions exercées sur les médias par les services secrets égyptiens. » Il faut analyser ce document dans le contexte de la guerre que mène l’entité sioniste contre le peuple palestinien. Dans la stratégie des généraux de l’armée israélienne, un exode forcé des populations de Ghaza vers l’intérieur du Sinaï est sérieusement envisagé et mis même à exécution. Un plan que refuse catégoriquement le Caire qui s’appuie sur les accords de Camp David signés avec l’entité sioniste, qui lui avaient permis de récupérer le Sinaï et le plan de Paix de Stockholm qui a permis la naissance de l’autorité palestinienne et jeté les bases d’une solution à deux états du problème palestinien avant que Shimon Perez, signataire des accords ne soit assassiné et le plan remis en cause. Elle s’appuie également sur les résolutions du Conseil de sécurité qui reconnaît le droit des Palestiniens à un État aux frontières reconnues. Le Makhzen tente de faire fléchir l’Égypte et la pousser à accepter la stratégie des généraux pour « recoloniser » la bande de Ghaza. L’Égypte qui est un allié de l’Algérie, politique et militaire aussi bien en Afrique qu’au niveau des instances internationales et qui avait soutenu la révolution algérienne même après l’agression par le Maroc de territoires du sud algérien, fait donc face à un plan de déstabilisation orchestré par le Maroc qui avait vendu à Israël, les résolutions secrètes d’un sommet de la Ligue arabe, qu’il avait abrité. En exploitant ces plans, l’entité sioniste avait envahi le Sinaï, le plateau du Golan et annexé Jérusalem Est.
Slimane B.
