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UN CONSEILLER DE L’AMBASSADE D’ISRAËL AU MAROC DISTRIBUE DES PACKS ALIMENTAIRES À DES NÉCESSITEUX : Voilà où en est le pays de M6 !

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L’image du conseiller de l’ambassade d’Israël au Maroc distribuant des packs alimentaires à des nécessiteux à la veille du mois du Ramadhan, est devenue virale dans certains sites des opposants marocains et rifains.

«Voilà où en est le Maroc de M6 et de Aziz Akhanouch. Ils ont normalisé les relations diplomatiques du pays avec l’entité sioniste pour permettre aux agents du Mossad de parader devant les files de Marocains transis par la faim », a indiqué un opposant se réclamant de la région du Rif et installé dans les Pays Bas. Aujourd’hui tous les analystes s’accordent à dire que le Maroc est au bord du gouffre et que les fondements de la royauté risquent d’être ébranlés par la contestation sociale qui s’exprime chaque jour un peu plus à travers plusieurs régions du pays. La fracture sociale est devenue de plus en plus évidente par la faute d’une plongée dans la misère de larges couches de la société, entrainant l’effacement de la classe moyenne. Et la situation pourrait s’accentuer à l’avenir plusieurs entreprises, des PME-PMI risquent de déposer le bilan. Le Maroc est classé en quatrième position des pays qui connaissent le plus grand nombre d’entreprises en situation de faillite dans le monde -après la Pologne, l’Espagne et la Hongrie-. Devant l’incapacité des autorités marocaines et le Makhzen à faire face aux conséquences inhérentes à la crise sanitaire du Covid-19 ainsi qu’aux répercussions de la crise économique mondiale avec son corollaire (l’inflation dans les marchés internationaux induite par la crise en Ukraine), la glissade pourrait être douloureuse pour de larges couches de la société marocaine. Le nombre de petites et moyennes entreprises qui mettent les clés sous le paillasson ne cesse d’augmenter depuis 2019 au royaume. Cette tendance est accélérée par l’augmentation des taux d’intérêts à 3% dans les banques marocaines, ce qui a ralenti le cours des investissements.

De 6 260 en 2020, le nombre d’entreprises
Le Maroc est au bord du gouffre, avec une situation sociale et économique des plus précaires, en témoignent le surendettement dans lequel baigne le royaume, l’hyperinflation et quelque 13 000 entreprises menacées de faire faillite en 2023. En effet, le dernier indice d’insolvabilité d’Allianz Trade, un des leaders mondiaux des solutions d’assurance-crédit, révèle que 13 000 entreprises marocaines sont menacées de faire faillite en 2023 avec « une stagnation pour 2024 ».
Selon ce rapport le nombre d’entreprises en situation de faillite a atteint 10 552 en 2021 et 12 397 en 2022, pour se stabiliser cette année et l’année à venir à hauteur de 13 000. Toujours selon le même rapport, 41% des entreprises ayant déclaré faillite se trouvent dans l’axe Dar El Beïda-Rabat-Tanger qui compte le plus grand nombre d’entreprises au Maroc. Pour ce qui est des secteurs d’activité, 33% de ces entreprises activent dans le commerce, 21% dans l’immobilier et 15% dans les travaux publics. Les chiffres sont têtus et montrent que le Maroc qui vit au rythme des manifestations est arrivé au bout de la logique suicidaire du Makhzen et du roi qui ont, par des choix politiques, économiques et sociaux qui ont conduit le pays dans un cul de sac. Pour tenter de contenir la colère des populations, le gouvernement marocain, aussi bien Akhenouch que son prédécesseur El-othmani se sont livrés à un véritable jeu de roulette russe en se livrant à un endettement sans fin. Aujourd’hui le pays a été classé en 2021 en 5e position des pays les plus endettés du continent africain avec 65,41 milliards de dollars et que l’inflation a atteint en 2022, son plus haut niveau depuis trente ans, les longues absences de M6 de son royaume suscitent des interrogations dans les médias étrangers et compliquent encore davantage la situation de ses ouailles.
The Economist, le célèbre média britannique, a édité un long article à l’intitulé sans équivoque: « Le mystère du roi disparu du Maroc ». Sous une trame d’intrigues de Palais cousue avec des histoires rocambolesques de bouderies royales, de favoritisme, de scandales, de passe-droits, de mœurs et d’amitiés sulfureuses, avec l’histoire des frères Azaitar qui a fait les choux gras des médias marocains et étrangers, l’hebdomadaire rappelle que Mohamed VI « est plus qu’une figure de proue (dans le système politique marocain, NDLR). Il a le dernier mot sur toutes les questions d’importance ». Une manière d’expliquer que l’absence du roi accentue les crises économiques et sociales qui secouent son pays. « Nous sommes un avion sans pilote », selon des propos d’un officiel marocain, rapportés par le média. « Un ancien fonctionnaire estime que le roi était absent 200 jours l’année dernière », écrit encore The Economist. « Lorsque le Premier ministre espagnol est arrivé à Rabat début 2023 pour améliorer les liens entre les deux pays après une crise diplomatique concernant la Sahara occidental, le roi n’était pas là », constate le média.
Concluant sur un scénario des plus sombres pour le Maroc, motivé par les luttes menées par certaines factions à l’intérieur du Makhzen contre le roi et l’état d’ébullition dans lequel se trouve la rue marocaine, excédée par la cherté de la vie et les scandales de corruption des élites, The Economist écrit sans ambages : « Un coup d’État militaire contre le roi n’est pas impensable », ajoutant que « l’inconnue variable dans tous ces calculs est la dynamique dans la rue. Des milliers de personnes ont manifesté à la fin de l’année dans la capitale et se sont insurgées contre le despotisme et le coût élevé de la vie ». Et The Economist de terminer par ce cri de détresse d’une source marocaine : « On se sent comme sur un baril de poudre ». Mais en attendant, le peuple marocain crie famine.
Slimane B.

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