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Turquie : l’enquête se poursuit après l’attentat d’Istanbul

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L’attaque aurait été perpétrée, selon les autorités, par un Syrien âgé de 28 ans, récemment entré sur le sol turc et présenté comme membre de l’EI.
La police turque poursuivait mercredi son enquête au lendemain de l’attentat-suicide attribué au groupe État islamique (EI) qui a, pour la première fois en Turquie, visé des étrangers et le secteur-clé du tourisme en tuant à Istanbul 10 personnes.
Trois mois après celle qui a fait 103 morts à la gare d’Ankara, cette nouvelle attaque a été perpétrée, selon les autorités, par un Syrien âgé de 28 ans, entré sur le sol turc il y a quelques jours depuis la Syrie et présenté comme un membre de l’EI.
Dans la foulée de l’attentat, la police turque a poursuivi ses descentes dans les milieux djihadistes, apparemment sans lien immédiat avec les événements d’Istanbul, en arrêtant mercredi 9 personnes, dont 3 ressortissants russes, à Antalya (Sud) et Mersin (Sud), selon l’agence de presse Dogan. Dans la seule journée de mardi, 65 partisans présumés de l’EI avaient été arrêtés à Ankara, Izmir (Ouest), Kilis, Adana et Mersin (Sud), ainsi qu’à Sanliurfa (Sud-Est). Longtemps soupçonné de complaisance envers les rebelles radicaux syriens, le régime islamo-conservateur turc a rejoint l’été dernier la coalition internationale anti-djihadiste, pilonnant l’EI en Syrie. Depuis l’automne, il a multiplié les arrestations de membres présumés de l’EI, affirmant avoir déjoué plusieurs projets d’attentats.

Hommage aux victimes
Selon les médias turcs, l’auteur de l’attaque d’Istanbul s’appelait Nabil Faldi, né en Arabie saoudite, et était entré en Turquie le 5 janvier en tant que réfugié. C’est grâce à ses empreintes digitales enregistrées par les services d’immigration qu’il a pu être rapidement identifié, a précisé la presse turque.
Ce « kamikaze » a actionné sa ceinture d’explosif mardi matin dans le coeur historique d’Istanbul, sur l’ancien hippodrome bordant la basilique Sainte-Sophie et la Mosquée bleue, visitées chaque année par des millions de touristes étrangers.
Dix personnes, dont au moins huit Allemands et un Péruvien, ont été tuées et quinze autres blessées, dont deux se trouvaient toujours dans un état grave mercredi, a indiqué à l’Agence France-Presse un responsable sanitaire de la ville.
Le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu devait rendre visite mercredi aux blessés dans trois hôpitaux stambouliotes, ont annoncé ses services.
Mercredi matin, la police avait levé ses cordons de sécurité et rendu la place aux touristes. Devant une nuée de médias, quelques personnes ont rendu hommage aux victimes en déposant des roses rouges au pied de l’obélisque où l’explosion s’est produite.

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