Après le mouvement de solidarité qui s’est manifesté pour venir en aide à Hayet Ouakouak, une fille de la région d’Aghribs, dans la wilaya de Tizi Ouzou atteinte d’une maladie rare, la malheureuse adolescente est décédée avant-hier, au centre hospitalo-universitaire Nedir Mohamed de Tizi Ouzou. Une atmosphère d’émoi a été constatée dans l’enceinte de l’établissement hospitalier qui a été investi par des dizaines de citoyens du village d’Adrar Ath Koudia qui ne croyaient nullement à cette nouvelle puisqu’un brin d’espoir s’est dégagé après la grandiose mobilisation en la faveur de la défunte afin de lui collecter de l’argent pour une intervention chirurgicale coûteuse à l’étranger. Le montant de trente millions de DA (trois milliards de centimes) soit l’équivalent en devises d’environ 200 000 euros demandé par l’hôpital Necker en France pour la prise en charge de l’enfant avait été collecté par les membres du comité de village qui ont entrepris des actions de solidarité à travers plusieurs localités de la wilaya de Tizi Ouzou. Hayet Ouakouak nécessitait une greffe de la moelle osseuse en France. Ce genre d’intervention chirurgicale n’est pas pratiqué encore en Algérie. Un autre cas, un enfant de Larbaâ Nath Irathen, Hacène Bouaziz, atteint d’une maladie rare appelée « syndrome de Predar Willi » est décédé lui aussi, l’année dernière en dépit d’une grande mobilisation pour la collecte de fonds en vue d’une intervention chirurgicale à l’étranger. Cet adolescent était atteint de cette maladie génétique très rare et qui se caractérise par une hypotonie, c’est-à-dire une diminution de l’excitabilité nerveuse et de la tonicité musculaire, durant les deux premières années de la vie, et par un dysfonctionnement hypophysaire qui joue un rôle essentiel dans la régulation de réaction de faim.
M. Yassini