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Téléphonie mobile : Feraoun appelle les opérateurs à ne pas augmenter leurs tarifs

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La ministre de la Poste et des Technologies de la l’information et de la communication, Imane Houda Feraoun, a lancé, hier, lors de son intervention dans le Forum de la radio chaine 1, un appel aux opérateurs de téléphonie mobile exerçant en Algérie, pour ne pas augmenter leurs prix, et ce, suite à l’entrée en vigueur de la loi de finances 2017.

Appelant les opérateurs à supporter la hausse de la TVA, la ministre a rappelé que ces opérateurs génèrent des gains colossaux et qu’il n’est donc pas logique que le client supporte à lui seul les augmentations. «Je lance un appel aux opérateurs de téléphonie mobile pour qu’ils ne procèdent pas à l’augmentation des tarifs de leurs services. Il est inconcevable que le citoyen supporte à lui seul les nouvelles taxes prévues dans la loi de finances 2017, or, le chiffre d’affaires des opérateurs est en hausse », a déclaré la ministre lors de son intervention. Cependant, elle se contentera de lancer cet appel, sans aborder de mesures restrictives à l’égard des opérateurs qui jugeront nécessaire de hausser les tarifs. Par ailleurs, abordant l’épineuse question d’une éventuelle opération de privatisation de Algérie Télécoms, la ministre est catégorique. C’est le niet. En effet, en dépit des multiples propositions qui émanent de géants mondiaux des télécommunications, la ministre a assuré que « l’ouverture de capital de l’opérateur historique AT n’est pas à l’ordre du jour », avant de poursuivre « en dépit de la crise économique, le climat des affaires en Algérie connait une dynamique, ce qui a poussé les opérateurs à songer à investir en Algérie ». « Cependant, la politique de l’État est claire, il n’est pas question de privatiser Algérie Télécom ni l’une de ses filiales », a rajouté la ministre des PTIC.

«Algérie Poste n’est pas en faillite»
Dans un autre sillage, abordant les lacunes que connait la gestion de Algérie Poste (AP), la ministre a reconnu certaines défaillances de gestion. Néanmoins, l’hôte de la radio a tenu à rappeler que AP a dépassé les temps de crise en surmontant le risque de déclarer sa faillite. « Il y a quelques années, sans l’aide de l’État, Algérie Poste aurait déclaré sa faillite », a-t-elle martelé, avant de préciser que durant l’année précédente l’opérateur s’est rattrapé en réalisant un chiffre d’affaires de sept (7) milliards de DA. Cette tendance haussière s’est poursuivie en 2016, atteignant les 8 milliards de DA. « Nous avons pu, donc, dépasser le danger de faillite », a-t-elle encore tenu à rassurer. Affirmant que Algérie Poste connait de nombreuses difficultés, la ministre n’a pas manqué de souligner les efforts consentis par les pouvoirs publics pour améliorer la gestion, et ce, dans la perspective d’offrir de meilleures prestations aux Algériens. Ainsi, tout en rappelant que Algérie Poste compte plus de 19 millions de comptes CCP, la ministre a indiqué que l’opérateur est en course contre la montre pour l’émission des cartes Gold, qui accompagnent le lancement du e-paiement en Algérie. À cet effet, en langue des chiffres, actuellement AP produit un (1) million de cartes par mois, mais la distribution de celles-ci prendra plus de temps. Toutefois, la ministre espère distribuer au cours de l’année en cours plus de 17 millions de cartes. En sus, tout en affirmant que les comptes des Algériens étaient en danger, la ministre a certifié qu’un nouveau système plus sécurisé a été mis en place pour protéger les comptes des Algériens.

Vers la commercialisation de l’Internet via satellite au Mali
D’autre part, la première responsable du département des PTIC a fait part de la volonté de l’Algérie de devenir un fournisseur d’internet par satellite dans les pays africains. À cet effet, la ministre a fait savoir qu’une convention a été signée avec le Mali pour la commercialisation de l’Internet par satellite. Rappelant que l’Algérie œuvre, à travers l’Agence spatiale algérienne (ASAL) à lancer d’ici quelques mois un satellite pour les télécommunications afin de démocratiser l’accès à cette technologie. « Ce satellite sera opérationnel en février prochain », a-t-elle encore précisé. Plus explicite, la ministre a indiqué que le futur satellite permettra de couvrir les zones enclavées du pays, tout en commercialisant l’Internet dans les pays africains.
Lamia Boufassa

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