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Système ancestral de partage des eaux de la vallée du M’zab (Ghardaïa) : Vers la relance du projet de restauration

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Le projet de valorisation et de restauration du système ancestral de partage des eaux pour l’irrigation des palmeraies de la vallée du M’zab sera relancé incessamment, dans sa phase d’exécution, a-t-on appris dimanche auprès de la direction de la Culture et des Arts de la wilaya de Ghardaia.
La reprise des travaux par une autre entreprise, pour un montant de plus de 125 millions DA, intervient suite à l’abandon du chantier et l’interruption des travaux sans explication par la première entreprise qui a d’ailleurs reçu des mises en demeure conformément à la loi et l’ordre de service, a-t-on indiqué. La réhabilitation du système ancestral d’irrigation, ingénieusement conçu pour capter, stocker et répartir les eaux pluviales et les eaux de crue de l’Oued-M’zab ainsi que ses ouvrages, intervient après la décrépitude de ce patrimoine ancestral, affecté par les inondations qu’a connue la région en octobre 2008, a rappelé, à l’APS, le chef de service du patrimoine à la direction de la culture et des arts, Abdelhamid Amiz. Ce patrimoine hydraulique constitue le témoignage du savoir-faire des aïeux pour permettre aux palmeraies et jardins familiaux de la région d’être irrigués judicieusement et rationnellement, a souligné, de son côté, le directeur de l’Office de protection de la vallée du M’zab (OPVM), Kamel Ramdane à l’occasion du mois du patrimoine célébré chaque année du 18 avril au 18 mais . Faisant partie du patrimoine mondial de l’Unesco, la vallée du M’zab, avec ses ksour et ses ouvrages hydrauliques, est ancrée dans l’histoire, est fascinante par son architecture, ses remparts, ses places du marché, ses mosquées et ses portes, qui font la fierté des habitants de Ghardaïa, de l’Algérie et de toute l’humanité, a soutenu le même responsable. Et d’ajouter que ce patrimoine hydraulique, qui s’est dégradé du fait des aléas et vicissitudes du temps et de la cruauté des intempéries, constitue un site d’intérêt scientifique, écologique et touristique de grande importance. Sa valeur scientifique et historique n’a besoin que d’un peu d’efforts de réhabilitation et de mise en valeur, pour en faire une destination attractive pour les chercheurs, les hydrauliciens et les adeptes du tourisme écologique et d’aventure, a confié Hadj Omar, un notable de Ghardaïa. La valorisation et la réhabilitation de ce patrimoine, notamment son architecture, ses ouvrages hydrauliques, ses palmeraies et ses jardins, en tant que curiosités les plus visitées par les touristes, sont de nature à contribuer au développement local et à la promotion du tourisme, avec des retombées positives attendues en termes de création d’emplois et de développement des infrastructures touristiques, estiment des responsables d’agences de voyage locales. Le système ancestral de partage des eaux, qui récupère et partage rationnellement l’eau pluviale de Oued M’zab, a permis avec le temps le développement des oasis, la création des palmeraies et d’un écosystème basé sur l’exploitation rationnelle des eaux pour l’irrigation, selon un débit bien précis à travers des ouvertures et canalisations appelées localement « Tissembade ». –Un souci de maintenir l’équilibre écologique et rationalité dans la répartition des eaux — Edifié au 12ème siècle par Cheikh Ba M’hamed Abou Sahaba et Cheikh Hamou Oulhadj, cette infrastructure hydraulique traditionnelle apporte un témoignage vivant sur une civilisation ancienne soucieuse de maintenir un équilibre écologique et rationalité dans la répartition des eaux . Cependant, les sècheresses récurrentes que connait la région aride de Ghardaïa, suivi des ouvrages (digues) réalisés pour lutter contre les crues cycliques de l’Oued M’zab, ont entrainé un délaissement progressif de ce système harmonieux de partage des eaux. Les différents acteurs et responsables de la protection et de la promotion du patrimoine ainsi que la société civile et les pouvoirs publics se sont mobilisés pour que cette restauration et mise en valeur du patrimoine puisse se traduire par une augmentation des flux touristiques. Disposant d’un riche patrimoine architectural, culturel et environnemental, classé par l’Unesco depuis 1982, la wilaya de Ghardaïa a vu le lancement de nombreux projets pour réhabiliter et redonner vie à cette richesse, selon les normes universelles, et contribuer au développement de l’économie locale basée sur les activités touristiques et artisanales, signale-t-on à la direction locale du secteur.

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