L’agression israélienne la plus violente contre la Syrie a eu lieu ce lundi matin, visant la ville de Tartous, dans l’ouest de la Syrie. Cette attaque a entraîné la mort de plusieurs civils et fait de nombreux blessés, marquant l’agression la plus intense depuis le début des frappes israéliennes, avec un tremblement de terre ressenti par les habitants.
L’armée israélienne a également ciblé plusieurs sites militaires, allant de Deïr ez-Zor à la banlieue de Tartous et de Damas. Ces frappes ont provoqué des incendies dans les forêts de la ville de Marsahin, dans la région de Drikish, à l’ouest de Tartous. Les attaques ont été menées depuis des navires de guerre israéliens, et l’accès aux zones touchées a été strictement interdit. Israël a également attaqué 12 sites stratégiques, dont des radars, des systèmes de défense aérienne et des dépôts d’armement, et les explosions continuent dans la région de Tartous en raison des frappes contre les entrepôts de missiles stratégiques syriens. En parallèle, Israël poursuit son expansion dans le sud de la Syrie, notamment dans la région du Golan syrien occupé et dans le sud-ouest de la Syrie, près de la frontière avec le Liban. Les forces israéliennes se sont infiltrées dans plusieurs villages du sud du gouvernorat de Quneitra, atteignant désormais une profondeur de 26 kilomètres, depuis le flanc du mont Cheikh, au sud de Damas. L’armée israélienne a également avancé dans la vallée du Yarmouk, au sud-ouest de la Syrie, où elle contrôle désormais plusieurs sources d’eau douce essentielles. Les attaques israéliennes ont également ciblé des villages du gouvernorat de Deraa, avec des drones israéliens volant à basse altitude et appelant les notables de la région à rencontrer l’armée israélienne pour parvenir à des accords. Le régime israélien a exigé des habitants du village de Koya de remettre leurs armes, en imitant les méthodes utilisées dans d’autres villages du bassin du Yarmouk et du gouvernorat de Quneitra. Pendant ce temps, des rabbins israéliens ont effectué des rituels religieux près de la base du mont Cheikh, dans le territoire syrien occupé. En réponse à ces violations israéliennes, le gouvernement intérimaire syrien a appelé le Conseil de sécurité de l’ONU à prendre des mesures immédiates pour obliger Israël à mettre fin à ses attaques et à se retirer des zones occupées. Cette agression s’inscrit dans une politique d’extension continue de l’occupation israélienne en Syrie, après l’annulation par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu de l’accord de séparation des forces signé avec la Syrie après la guerre d’Octobre 1973.
La Ligue arabe condamne l’expansion israélienne sur le plateau du Golan syrien occupé
La Ligue arabe a fermement condamné, ce lundi, les récentes actions israéliennes sur le territoire syrien occupé du Golan, en particulier l’approbation par le gouvernement israélien du plan du Premier ministre Benjamin Netanyahu visant à étendre les colonies dans cette région, avec pour objectif de multiplier le nombre de colons. Dans une déclaration à la presse, le secrétaire général adjoint de la Ligue arabe, responsable du secteur de la Palestine et des territoires arabes occupés, l’ambassadeur Saïd Abu Ali, a affirmé que cette décision représentait une escalade du processus d’occupation israélienne, violait de manière flagrante les lois et résolutions internationales pertinentes et risquait de provoquer une intensification des tensions dans la région. Il a souligné que cette initiative entravait les efforts de la Syrie pour assurer sa sécurité et sa stabilité, tout en empêchant toute possibilité de résolution des conflits régionaux. Abu Ali a réaffirmé la nature arabe du Golan syrien occupé et le droit du peuple syrien à exercer une souveraineté pleine et entière sur ses territoires, en se fondant sur les résolutions de la légitimité internationale qui considèrent toutes les mesures israéliennes visant à changer le caractère et le statut juridique du Golan comme nulles et non avenues.
Il a qualifié ces actions d’atteinte au droit international et aux Conventions de Genève. Il a également appelé la communauté internationale à exercer une pression immédiate sur Israël, la puissance occupante, afin de mettre fin à ces pratiques hostiles et de respecter les résolutions internationales, notamment la résolution 242 du Conseil de sécurité de l’ONU de 1967, la résolution 338 de 1973 et la résolution 497 de 1981, qui appellent toutes à un retrait israélien complet des territoires palestiniens et arabes occupés, y compris du Golan syrien. Abu Ali a insisté sur la nécessité pour la communauté internationale d’assumer ses responsabilités face à ces agissements israéliens, qui entravent les efforts pour parvenir à la paix. Il a appelé à renforcer les efforts internationaux pour mettre fin à l’occupation israélienne et garantir les droits des peuples syrien et palestinien sur leurs terres et dans leurs pays.
M. S.