Deux jours de combats pour le contrôle de la base militaire syrienne de Wadi al Deïf, tombée lundi aux mains des insurgés islamistes, ont fait une centaine de morts parmi les forces gouvernementales et environ 80 dans les rangs rebelles, rapporte mardi l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).
L’ONG proche de l’opposition syrienne, basée en Grande-Bretagne mais disposant de nombreux informateurs sur le terrain, précise que la branche syrienne d’Al Qaïda, le Front al Nosra, appuyée par deux autres groupes islamistes, Jund al Aksa et Ahrar al Cham, a pris lundi le contrôle de la base située près de la ville de Maarrat al Nouman, entre Homs et Alep, non loin de la route stratégique M5, principal axe nord-sud dans la province d’Idlib. Les forces régulières syriennes, qui étaient encerclées dans la base de Wadi al Deïf depuis deux ans, avaient réussi jusqu’alors à repousser les assauts. «La base de Wadi al Deïf a été totalement libérée après que les forces d’Assad se sont retirées de tous les barrages frappés par nos combattants», a affirmé lundi le Front al Nosra. Le gouvernement de Damas n’a pas confirmé la chute de la base.