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SURVEILLANCE DES DROITS DE L’HOMME AU SAHARA OCCIDENTAL : L’aveu d’impuissance du SG de l’ONU

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Au moment où les regards restent tournés sur la partie occupée du Sahara occidental après l’ignoble crime commis à l’encontre de l’héroïque Sultana Khaya , le secrétaire général des Nations unies , reconnait a nouveau que la surveillance des droits humains au Sahara occidental occupé demeure « fortement entravée » par le manque d’accès du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’Homme (HCDH) à ce territoire». Le constat sur les violations des droits de l’Homme par le Maroc dans les territoires occupés du Sahara occidental est enfin établi par le SG de l’ONU, Antonio Guterres, dans son rapport sur la réalisation universelle du droit des peuples à l’autodétermination qui sera soumis à la 76e session de l’Assemblée générale de l’ONU en application de la résolution 75/173 de l’AG des Nations unies.
Réitérant son constat établi dans son rapport du 23 septembre 2020 sur la situation au Sahara occidental, le chef de l’ONU a indiqué que «la surveillance des droits humains au Maroc demeurait fortement entravée par le manque d’accès du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’Homme à ce territoire». «Les défenseurs et défenseuses des droits humains, les chercheurs et chercheuses, les avocats et avocates et les représentantes et représentants d’organisations non gouvernementales internationales ont rencontré des contraintes similaires», a-t-il noté.
Il a relevé que  «le HCDH a également reçu des signalements de harcèlement, d’arrestations arbitraires et de condamnations de journalistes, d’avocates ou avocats et de défenseurs ou défenseuses des droits humains»,  s’inquiétant de «la persistance des restrictions imposées par les autorités marocaines à la liberté d’expression, au droit de réunion pacifique et au droit d’association au Sahara occidental». «Le HCDH a également reçu plusieurs signalements de faits de torture, de mauvais traitements et de négligence médicale dans les prisons marocaines, tandis que des organisations de la société civile et des avocats demandaient la remise en liberté de prisonniers sahraouis pendant la pandémie», a-t-il souligné dans son rapport.
Par ailleurs le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a réitéré sa «détermination» à nommer un nouvel envoyé personnel au Sahara occidental», appelant les parties au conflit, le Maroc et le Front Polisario, à reprendre les négociations sans préconditions.
Dans son rapport sur la réalisation universelle du droit des peuples à l’autodétermination, Guterres souligne qu’avant sa démission, son envoyé personnel pour le Sahara occidental, Horst Kohler avait aidé à redonner un élan indispensable au processus politique, notamment grâce au cycle de pourparlers organisés à son initiative à Genève. L’ancien président allemand, Horst Kohler, s’est retiré en mai 2019 de son poste d’émissaire de l’ONU pour le Sahara occidental après vingt mois d’intenses médiations qui l’ont vu insuffler une nouvelle dynamique au processus de paix de l’ONU .
Kohler n’a pas échappé aux obstacles imposés à son prédécesseur, Christopher Ross, qui l’ont empêché d’accomplir sa mission de médiation. Le chef de l’ONU indique également avoir demandé aux membres du Conseil de sécurité, au groupe d’amis du Sahara occidental au sein du Conseil et à d’autres acteurs d’encourager le Maroc et le Front Polisario à «s’engager de bonne foi, et sans conditions préalables, dans le processus politique dès la nomination de son nouvel envoyé personnel». Et rappelle à ce propos la résolution du Conseil de sécurité 2548 de 2020 qui a demandé aux parties au conflit de reprendre les négociations sous les auspices du secrétaire général, sans conditions préalables et de bonne foi, en vue de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara occidental.
Le SG de l’ONU réaffirme que pour parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara occidental, « il faudra une volonté politique forte de la part des parties au conflit et de la communauté internationale ».
M. B.

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