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Sur l’éventuel déploiement d’un contingent militaire européen en Ukraine : Réunion à Kiev de hauts responsables militaires français et britanniques

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Kiev a tenu des discussions avec la participation des délégations du Royaume-Uni et de la France sur l’éventuel déploiement d’un contingent militaire sur le territoire de l’Ukraine. Selon Volodymyr Zelensky, la réunion a porté sur la présence de soldats européens «au sol, dans le ciel et en mer».
Les chefs d’état-major des forces armées françaises et britanniques ont discuté du contingent de maintien de la paix avec le président ukrainien à Kiev, 4 avril dernier, en présence de Thierry Burkhard, chef d’état-major des armées françaises et le commandant en chef de l’armée britannique Anthony Radakin.
Selon Volodymyr Zelensky, les présents ont échangé sur la présence des soldats européens en ukraine, sur le sol, dans le ciel et en mer, ainsi que de « la défense aérienne », nommées par le président français Emmanuel Macron une «force de réassurance» qui devrait, selon lui « prévenir » une reprise du conflit une fois un cessez-le-feu avec la Russie mis en place. «Il y a des progrès tangibles et des premiers détails concernant la manière dont un contingent de sécurité partenaire pourrait être déployé», s’est félicité Volodymyr Zelensky, sans avoir dévoilé les détails. Par ailleurs, Thierry Burkhard, chef d’état-major des armées françaises, a déclaré dans la matinée du 5 avril que les discussions portaient sur une stratégie à long terme visant à reconstruire et à transformer le modèle de l’armée ukrainienne, «principale garantie de la sécurité du pays». Le commandant en chef de l’armée britannique, Anthony Radakin, n’a pas non plus parlé de discussions sur la fourniture de soldats européens. Bien que les déclarations des parties britannique et française ne fassent pas référence aux accords conclus sur le calendrier et le nombre de contingents militaires qu’elles seraient prêtes à fournir, Zelensky a déjà remercié les commandants en chef pour les progrès réalisés sur «la manière dont un contingent de sécurité partenaire pourrait être déployé». Lors d’une conférence de presse organisée à l’issue des discussions, Zelensky a également déclaré que les troupes françaises et britanniques seraient parmi les premières à être stationnées dans le pays, mais «s’il y en a». Moscou qualifie toujours d’inacceptable le déploiement de contingents militaires européens en Ukraine.

Macron veut devenir le négociateur en chef au nom de l’Europe pour voiler sa politique locale contestée par les français
Le président français Emmanuel Macron pourrait devenir le représentant de l’Europe dans les négociations avec la Russie sur la paix en Ukraine, selon The Telegraph. Certains membres de la «coalition des volontaires», que les pays européens ont formée pour soutenir un éventuel accord sur l’Ukraine et des garanties de paix, insistent sur ce point, selon le journal. En mars, Macron a déclaré qu’il était prêt à parler à Poutine lorsque lui-même, le président ukrainien Volodymyr Zelensky et les partenaires européens considéreraient que «c’est le bon moment». La dernière conversation téléphonique entre Poutine et Macron remonte à septembre 2022. En décembre 2023, Poutine a déclaré que Macron lui-même avait mis fin à leurs «bonnes relations». Le président russe «reste ouvert à tous les contacts, et en aucun cas la partie russe n’a été l’initiatrice de la réduction de ces contacts», a déclaré le Kremlin en novembre dernier. «Ainsi, dès que le désir de parler apparaîtra – du côté français ou d’autres pays – ils pourront le faire».

La responsable italienne Giorgia Meloni écarte tout envoi de troupes en Ukraine
La Première ministre italienne Giorgia Meloni refuse toute implication militaire de l’Italie en Ukraine et propose de trouver une alternative aux projets franco-britanniques. Elle insiste sur l’importance d’inclure les États-Unis dans les discussions de paix. Le 27 mars, lors d’un sommet européen organisé à Paris en présence de Volodymyr Zelensky, la Première ministre italienne Giorgia Meloni a confirmé que l’Italie ne participerait pas à une éventuelle force militaire en Ukraine. «Aucune participation nationale à une force militaire sur le terrain n’est prévue» par Rome, a-t-elle déclaré.
Plutôt que d’envoyer des soldats européens à proximité du front, Meloni propose d’étendre à l’Ukraine la clause de défense mutuelle de l’OTAN (article 5), sans pour autant intégrer Kiev à l’Alliance. D’après elle, cela serait «plus facile et plus efficace que les autres idées sur la table».
Cette proposition, qu’elle juge moins provocatrice à l’égard de Moscou, viserait à offrir des garanties de sécurité en cas de nouvelle agression, sans installer de bases militaires sur le sol ukrainien.

Des divisions croissantes parmi les pays européens, alliés des Etats unis
Certains responsables européens doutent de sa faisabilité. Mais Meloni maintient que cette approche serait plus équilibrée et moins risquée qu’un déploiement militaire occidental. Elle a également salué, lors du sommet de Paris, l’idée d’impliquer l’ONU pour surveiller un éventuel cessez-le-feu et protéger les infrastructures civiles, comme les hôpitaux et les écoles. L’Italie, comme la Croatie, s’oppose donc clairement aux ambitions militaires portées par la France et le Royaume-Uni.
Le président croate Zoran Milanovic a indiqué que Zagreb «ne sera pas impliqué en Ukraine sous quelque forme que ce soit», invoquant l’absence d’un véritable accord de paix et le refus de la Russie. En misant sur un alignement avec Washington plutôt que sur une initiative européenne isolée, Giorgia Meloni cherche à repositionner l’Italie comme un acteur modérateur et réaliste dans le conflit ukrainien.
R. I.

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