Le ministère de l’Economie en Suisse a abaissé lundi ses prévisions de croissance pour 2025 et 2026 face un climat d’incertitude persistant.
Pour 2025, le groupe d’experts de la Confédération, chargé de réaliser des estimations pour le ministère de l’Economie, s’attend désormais à une progression du produit intérieur brut (PIB) de 1,3%, contre 1,4% escompté auparavant. Les experts de la Confédération s’attendent ensuite à une croissance de 1,2% en 2026, contre 1,6% estimé lors de leurs précédentes prévisions de mars, a indiqué le ministère de l’Economie dans un communiqué. Au premier trimestre, le PIB de la Suisse a enregistré une accélération, grimpant de 0,8% par rapport au trimestre précédent sous l’effet d’un bond des exportations de produits pharmaceutiques, après une croissance de 0,6% au quatrième trimestre 2024. « Les effets d’anticipation liés à la perspective de hausse des droits de douane étatsuniens ont vraisemblablement joué un rôle à cet égard, comme on a pu l’observer en Irlande et en Allemagne », a indiqué le ministère de l’Economie dans le communiqué. « Il faut donc s’attendre à ce que l’évolution soit nettement plus timide pendant le reste de l’année », a-t-il ajouté.
Les droits de douane dits « réciproques » introduits au début du mois d’avril par l’administration américaine ont été limités à 10% jusqu’à début juillet, a fait valoir le ministère de l’Economie. Mais « le climat général d’incertitude sur le front économique et commercial continue de peser sur les perspectives de l’économie mondiale » et par conséquent, « sur la conjoncture suisse ».
La faible inflation devrait cependant soutenir la consommation, aidant à stabiliser la conjoncture, selon les experts de la Confédération. Ces derniers ont abaissé leur prévision d’inflation à 0,1% pour 2025 (contre 0,3% auparavant) et a 0,5% pour 2026 (contre 0,6% précédemment).
R. I.