Menées par le Hamas et le Fatah, les factions palestiniennes ont convenu, hier en Chine, de mettre fin à leurs divisions et de consacrer l’unité des rangs pour faire front commun contre l’entité sioniste. Est-ce la bonne entente ?
Après une belle et concluante première expérience de réconciliation à Alger le 13 octobre 2022, que l’entité sioniste a malheureusement empêchée d’aboutir, Pékin a réussi le pari de réunir, sous sa chapelle, 14 factions palestiniennes qui ont décidé, au bout de trois jours de pourparlers, à sceller leur réconciliation. En effet, et comme nous l’avions rapporté dans nos précédentes éditions, à l’invitation des autorités chinoises des représentants des factions palestiniennes ont participé, du 21 au 23 juillet à Beijing, à un dialogue de réconciliation, et signé une déclaration pour mettre fin aux divisions et renforcer l’unité. Selon l’agence chinoise ‘’Xinhua’’, à l’issue de leurs pourparlers, des représentants des factions palestiniennes ont signé une déclaration dans laquelle ils se sont engagés sur le papier à mettre fin aux divisions et à renforcer l’unité. Pour peu qu’elle soit traduite par des actes et qu’elle soit définitive, l’unité palestinienne sera d’un grand apport à la lutte contre l’occupation sioniste qui, depuis le 7 octobre 2023, continue d’opérer son génocide contre une population civile désarmée dont ni enfants et ni femmes n’ont échappé à la boucherie.
En parlant de réconciliation, on ne peut ne pas évoquer l’épisode de réconciliation concluant à Alger. La Conférence d’unification des rangs palestiniens initiée par le président Abdelmadjid Tebboune qui s’est soldée par la signature, par 14 factions palestiniennes, de la Déclaration d’Alger par 14 parties. Ce qui était un fait historique ! Mais les circonstances en ont décidé autrement avec la série interminable d’agressions sionistes contre la Palestine. En conséquence, c’est la cassure dans les rangs ! Mais, désormais, les parties palestiniennes en rivalité ont fini par se retrouver autour d’une table pour discuter entre frères dont les pourparlers, qui mieux est, ont abouti à la signature d’une déclaration scellant leur réconciliation.
S’exprimant hier, à Pékin, à ce sujet, le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, a déclaré que son pays proposait une approche en trois étapes pour résoudre le problème qui divise les factions palestiniennes. Wang, qui est également membre du Bureau politique du Comité central du Parti communiste chinois, a fait ses déclarations lors de la cérémonie de clôture du dialogue de réconciliation entre les factions palestiniennes. Le chef de la diplomatie chinoise ne pense pas moins que la question palestinienne est au cœur du problème du Moyen-Orient, précisant que Pékin n’est motivée par aucun intérêt particulier concernant cette crise. Il en veut pour preuve, un fait historique, notamment le fait que la Chine a été l’un des premiers pays à reconnaître l’Organisation de libération de la Palestine et l’État de Palestine, et qu’elle avait toujours fermement soutenu le peuple palestinien dans le rétablissement de ses droits nationaux légitimes.
Farid Guellil
