Accueil AFRICA NEWS Soudan du Sud : Les forces gouvernementales reprennent la ville de Nasir

Soudan du Sud : Les forces gouvernementales reprennent la ville de Nasir

0

Les forces gouvernementales du Soudan du Sud ont repris la ville de Nasir (nord-est), point-clef dans la crise politique qui s’aggrave dans le pays, a déclaré un porte-parole de l’armée.
« L’armée nationale souhaite annoncer officiellement (…) la libération de la ville historique de Nasir », a déclaré le porte-parole de l’armée, Lul Ruai Koang, dans un communiqué, repris hier, par la presse locale. L’armée a déclaré cette semaine qu’elle avait également repris la ville voisine d’Ulang, longtemps contrôlée par les forces de Riek Machar. Le Soudan du Sud connaît des affrontements dans plusieurs régions, et l’arrestation en mars de Riek Machar par des forces loyales au président Salva Kiir a marqué une escalade de la violence. En raison de cette escalade de la violence, mais également « des retombées de la guerre au Soudan voisin, de l’effondrement économique, de la météo extrême et d’une baisse nette de l’aide internationale », le Soudan du Sud fait face à « l’une des pires perspectives humanitaires depuis l’indépendance », a alerté, mercredi dernier, le chef de la mission de l’ONU au Soudan du Sud (Minuss), Nicholas Haysom, devant le Conseil de sécurité, soulignant une nouvelle fois le risque « d’une rechute dans un conflit généralisé ». Environ 9,3 millions de personnes, soit trois quarts de la population, ont besoin d’aide humanitaire et 7,7 millions souffrent d’insécurité alimentaire grave. Sans oublier la pire épidémie de choléra depuis la naissance du pays, avec près de 50.000 cas, et quelque 900 morts. 
Quelque 130.000 personnes ont également été déplacées par les dernières violences, dont plusieurs milliers ont traversé vers l’Ethiopie, a indiqué Edem Wosornu, du bureau des Affaires humanitaires des Nations unies (Ocha). « Si la crise politique n’est pas évitée, le cauchemar humanitaire va devenir une réalité très rapidement », a-t-elle mis en garde. Elle a souligné que « dans cette perspective très inquiétante, il faut saisir l’opportunité d’éviter un cauchemar humanitaire, avec une rechute dans un conflit généralisé », précisant que cela requiert des actions urgentes, concertées et décisives sur de nombreux fronts par les acteurs nationaux et internationaux ».
R. I.

Article précédentLes 6 meilleurs conseils pour avoir des gros bras !
Article suivantRéseau de gaz naturel à Mostaganem : Raccordement de 500 logements à Aïn Nouissy et Safsaf