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Sonelgaz à Aït Témouchent : le fardeau des créances impayées

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Le développement du secteur de l’énergie est incontournable pour assurer continuellement la promotion sociale, économique et industrielle. Cela s’avère plus crucial et décisif quand on sait que la demande énergétique en électricité, en Algérie, est sans cesse croissante avec un taux de plus de 5%, d’après les récentes statistiques nationales. Pour rattraper le manque à gagner, en besoins énergétiques, dans la wilaya d’Aïn Témouchent, le seuil à vaincre est de l’ordre de 10%, selon le directeur local de Sonelgaz qui a animé un point de presse relatif au bilan de l’exercice 2014, ce lundi matin. De l’avis de tous il était préférable d’avoir un pré-bilan du premier semestre 2015, une balance qui permet de faire une lecture de deux périodes similaires. Invité, par nos soins, à donner globalement l’importance des investissements pour l’exercice 2015, l’orateur situe à 755 et 211 millions de dinars les montants totaux relatifs à l’électricité et le gaz. Selon les informations qu’il a fournies on comprend que la société est confrontée à de sérieux problèmes en matière de recouvrement des créances impayées, évaluées à 140 millions de dinars à fin 2014. À titre de comparaison, celles de l’Algérienne des eaux (ADE) se situent à 27 millions de dinars, un montant communiqué à la presse ces derniers jours .Les mauvais payeurs de la direction de distribution-Sonelgaz sont les particuliers, suivis des gros abonnés tels que les administrations. Quelle est la place de l’unité d’Aïn-Témouchent en matière de recouvrement des créances impayées ?

Plan de redressement …
Cette question a suscité des désagréments au premier responsable de l’unité Sonelgaz d’Aïn Témouchent qui a dit « On est mal classé en matière de recouvrement ». Et la commune qui est plus avancée dans ce cadre est Aïn El-Kihel, une localité rurale et chef-lieu de daïra. Un plan de redressement est à mener pour renforcer les moyens humains et matériels dans le département de recouvrement des créances impayées. Interrogé, le directeur dira dans ce contexte « qu’il existe 300 dossiers contentieux devant les tribunaux de la wilaya, pour non-paiement de factures d’électricité. Le recours à la justice est le dernier pas à franchir après avoir usé de toutes les voies en faveur des mauvais payeurs. Aussi, pour l’heure, il existe 10 cas de fraude pour branchement illicite et comptage. » Non loin de ce problème majeur qui cause des désagréments avérés, non sans incidences, le Groupe Sonelgaz, unité Aïn Témouchent, « connait des difficultés avec Algérie Poste sur le plan des paiements des factures au niveau des postes. On essaie de les élaguer au fur et à mesure. » Et d’ajouter « la société a fait un pas appréciable en fournissant à Algérie poste des imprimantes munies de logiciels pour le paiement des factures. Cette prestation est payante. On peut dire que les abonnés se sont habitués à régler leurs factures au niveau des postes. On a atteint un taux de recouvrement de 23%, un seuil appelé à croitre dans les mois à venir. » Cependant, à Hammam Bou-Hadjar le préposé au guichet, mandaté pour le paiement des factures-Sonelgaz, refuse d’encaisser quand l’abonné se présente à la poste après un délai de plusieurs jours. Cette mesure, mise à sa connaissance, paraissait au directeur non fondée. Et le préposé au guichet doit encaisser la facture étant donné que l’abonné dispose de la quittance en cas de réclamation par le service habilité de recouvrement. Aussi, notre attention est particulièrement axée sur l’évolution et la modernisation du système de facturation par mode Internet.

Internet, l’autre mode de paiement en cours de finalisation
Saisissant cette opportunité, le directeur dira « qu’un grand travail a été mené dans cette direction et que le paiement par Internet deviendra, très prochainement, un mode usuel qui permettra de résoudre beaucoup de difficultés dans ce domaine précis. Sur un autre registre, les réalisations physiques en électricité étaient, à fin 2014, de 360,894km pour un montant de 1.622.531.900 da et celles liées au gaz naturelles évaluées à 203,043km de canalisations pour un total de 195.306.830 da. Ceci a permis à la société de mettre en service 05 DP gaz totalisant 4 119 branchements nouveaux avec la pose de 74 100 m/l. L’électricité rurale s’est renforcée par la pose de 49 385m/l de câble au profit de 45 centres ruraux ayant bénéficié de 535 branchements. À titre de rappel, il est à noter que durant le quinquennat 2010-2014, un investissement global de 4 043 495 802,00 da a été consommé pour le transport et la distribution de gaz et la réalisation de branchements au profit de 9 849 foyers. Cela correspond à une population de 49 245 à raison de 05 personnes par ménage. Dans le même contexte, il a été procédé au branchement de 1 190 foyers au réseau d’électricité, une opération totalisant un linéaire de 254,16 km pour un montant global de 755.000.000,00 da. Ainsi, ces investissements colossaux ont permis de réaliser les taux de pénétration totaux en électricité et gaz de 91 et 51%.

Des cabines mobiles pour élaguer des points noirs
Les points noirs à élaguer concernent principalement le réseau d’électricité, porte à notre connaissance le directeur de l’unité d’Aïn Témouchent. Les efforts louables seront concentrés au niveau des localités de Bouzedjar, Terga, Aïn El-Kihel, Aghlal, Aïn El-Alem. Le renforcement s’opère à l’aide de nouveaux départs et la réalisation de nouvelles sources en partance et à l’arrivée desdites localités en rapport avec les zones éparses et les fermes ainsi que les douars en dépendance. En outre, deux cabines mobiles de 2×40 MW seront destinées aux localités des daïras d’El-Malah, El-Amria et Aïn El-Arbaa. Sur un autre registre, le directeur de l’unité-Sonelgaz, a estimé que la société a consacré un budget de 21.957.000.000,00 da pour la formation de 3 961 Hommes/ Jours. Les actions de formation ont été orientées vers les métiers de base de maîtrise et exécution. Au total il s’agit d’un effectif de 241 agents qui ont subi une formation.
Le ciblage des créneaux de maintenance et de réparation est fondé par la nécessité de mener ces actions par le personnel de la société exclusivement. Le privé qui menait ces opérations auparavant est exclu de ce champ sur décision des responsables habilités, apprend-on. Le recours au privé sera désormais orienté vers les nouvelles réalisations de branchement et le placement des équipements.
Boualem Belhadri

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