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SONATRACH : Se relancer en Mauritanie et retourner en Libye

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Le géant des hydrocarbures, Sonatrach, poursuit le renforcement de sa position de leader sur le continent, notamment dans le secteur gazier. La compagnie nationale intensifie son partenariat stratégique avec la Mauritanie, un pays en pleine émergence dans la production gazière, affirmant ainsi son rôle clé dans le développement énergétique de l’Afrique, en particulier dans les domaines de la formation, de l’exploration et de l’exploitation.
En marge de la conférence mondiale sur l’énergie Gastech à Houston (Texas, États-Unis), le PDG de Sonatrach, Rachid Hachichi, a réaffirmé la volonté de l’entreprise de dynamiser son partenariat avec la Mauritanie, soulignant une ambition africaine soutenue par des alliances stratégiques, des investissements significatifs et un engagement envers l’innovation technologique. Cette initiative s’inscrit dans le cadre du protocole d’accord signé en 2023 entre Sonatrach et la société mauritanienne des hydrocarbures (SMH), représentée par Ismail Abdelfatah. Ce partenariat vise à renforcer la coopération technique tout en transmettant le savoir-faire de Sonatrach. La Mauritanie, riche en ressources gazières inexploitées, considère Sonatrach comme un partenaire essentiel pour l’accompagner dans le développement durable et l’exploitation de ses ressources, notamment après la découverte du gigantesque champ gazier Grand Tortue Ahmeyim en 2015, partagé entre la Mauritanie et le Sénégal. Avec des réserves estimées à plus de 40 trillions de pieds cubes de gaz, ce gisement est l’un des plus prometteurs d’Afrique, attirant l’attention d’investisseurs internationaux. La décision de Sonatrach de renforcer sa coopération avec la Mauritanie survient donc à un moment crucial où l’économie mauritanienne connaît une dynamique de croissance accélérée grâce à l’essor de son secteur énergétique.
Notant que la relance du partenariat avec la Mauritanie s’inscrit dans la stratégie plus large de Sonatrach visant à renforcer sa présence en Afrique. Cette approche repose sur une double ambition.
D’une part, l’entreprise cherche à devenir un acteur majeur de la sécurité énergétique du continent, en soutenant ses partenaires dans l’exploitation durable de leurs ressources naturelles. D’autre part, Sonatrach investit dans la modernisation de ses infrastructures, en intégrant les technologies de pointe afin de se conformer aux exigences du marché énergétique mondial, tout en diversifiant ses activités pour accroître sa compétitivité. Dans ce contexte, la Mauritanie est loin d’être le seul axe de cette stratégie.
La compagnie nationale avait, rappelons-le, annoncé des investissements significatifs dans d’autres pays du continent, tels que le Niger et le Mali. Entre 2024 et 2028, l’entreprise prévoit d’investir 442 millions de dollars dans le renforcement de sa présence dans ces deux pays, dans le but de créer un réseau interconnecté d’infrastructures énergétiques et d’encourager une plus grande intégration des marchés énergétiques africains.
À la même occasion, Rachid Hachichi, a rencontré une délégation libyenne de haut niveau, conduite par le ministre libyen du Pétrole et du gaz, Khalifa Abdel-Sadek. La réunion a porté sur la coopération existante entre les deux parties dans le cadre du protocole d’accord signé entre Sonatrach et la Libyan National Oil Corporation. Un accord modifié au début de cette année et visant à relancer l’activité de Sonatrach, à même de remplir ses obligations contractuelles et entamer le développement des gisements de pétrole et de gaz découverts dans le cadre d’un partenariat en Libye. Au cours de cette session, les deux parties ont réaffirmé leur engagement à renforcer la coopération pour atteindre les objectifs stratégiques communs des deux parties dans ce secteur vital. En outre, le retour de Sonatrach en Libye après une longue absence, ainsi que la relance de ses activités en Mauritanie illustrent la vision élargie de l’entreprise.
Celle-ci ne considère plus l’Afrique uniquement comme une source d’exploitation de ressources naturelles, mais comme un véritable espace d’innovation et de développement durable. Cette stratégie s’inscrit pleinement dans la vision du président de la République qui, lors de la clôture du 7e sommet du forum des pays exportateurs de gaz (Gecf) en mars dernier, a réaffirmé l’engagement de l’Algérie à renforcer des partenariats solides entre les pays producteurs de gaz et les nouveaux entrants, tels que la Mauritanie, le Sénégal et le Mozambique, dans ce cercle restreint.
Ces adhésions témoignent du rôle croissant de ces nations dans la nouvelle géopolitique énergétique et positionnent Sonatrach comme un acteur clé de cette dynamique qui œuvre à exploiter les compétences africaines. Par une stratégie d’investissements ciblés et un transfert accru de compétences, Sonatrach contribue non seulement à la sécurité énergétique de l’Afrique, mais aussi à celle du marché mondial, consolidant ainsi son influence dans un secteur en pleine mutation.
S. O.

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